samedi 9 janvier 2016

Accoucher dans une maternité "Amie des Bébés" (label IHAB)



Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'une belle découverte...


Pour ma première, j'avais accouché près de chez moi, dans un hôpital privé assez connu en région parisienne : l'hôpital Franco-Britannique à Levallois. A l'origine une petite structure privée, qui malheureusement aujourd'hui, comme tous les hôpitaux parisiens, croule sous les inscriptions. Pour les visites il faut donc s'y prendre 2 mois à l'avance pour avoir un Rdv,  mais impossible d'appeler plus de 2 mois avant car les plannings ne sont pas disponibles,  ce qui fait que vous avez à peu près 3 jours de battement entre "Nous n'avons pas encore les plannings" et "Désolée Madame, il n'y a plus de place pour ce mois-ci" ! Tout, ça pour arriver 20mn en avance (c'est la règle) à un Rdv pour lequel vous attendrez finalement 1h ou plus car ils sont toujours en retard. A part cela, je garde quand même un bon souvenir de mon premier accouchement car les sage-femmes et le personnel médical sont super !

Je m'étais donc tout naturellement réinscrite pour la deuxième (bon si troisième il y a je vais y réfléchir à deux fois parce que perdre une demi journée à chaque fois pour une visite de 20mn franchement cette fois ça m'a gonflé!). Oui mais voilà, le destin s'en est mêlé, parce qu'entre les contractions précoces qui m'ont obligée à m'arrêter de travailler tôt, et ma fille de 18 mois qui était trop fatigante pour sa maman censée être au repos, j'ai finalement atterri chez mes parents, dans la Vienne, à quelques km de l'hôpital de Chinon. Nous y avons donc passé l'été, et comme je risquais d'accoucher prématurément, je m'étais préparée à l'éventualité d'y accoucher si bébé arrivait plus tôt que prévu. Une fois septembre arrivé (le mois du terme), j'avais prévu de rentrer à Paris pour être près de l'hôpital où j'étais inscrite...

Mais en fin de compte, plus les jours passaient et plus j'espérais accoucher un peu avant, et donc à Chinon. L'idée qui n'était à la base qu'un dernier recours commençait à me plaire, je ne voulais pas non plus laisser ma Valeria seule indéfiniment en attendant ce bébé qui finalement ne voulait plus sortir. J'ai donc décidé de ne rentrer à Paris que la semaine du terme. Mais dans les dernières semaines j'ai fait plusieurs faux travails et atterri à l'hôpital pour un contrôle. Il nous a fait très bonne impression : relativement récent, il a avait bien meilleure mine que la plupart des hôpitaux parisiens !! Les sage-femmes aussi étaient au top : détendues, à l'écoute...

J'ai donc décidé de tenter ma chance et demander s'il serait possible de transférer mon dossier pour accoucher là. A une semaine du terme à Paris on m'aurait ri au nez ! Ici, aucun problème. Je crois même que vu le nombre d'accouchements (environ 500 par an pour une quinzaine de chambres), ça les arrangeait presque : ça fait vivre l'hôpital. Il faut savoir qu'à Paris certains hôpitaux payent des pénalités parce qu'ils dépassent le quota d'accouchements autorisés, tandis qu'en province de hôpitaux indispensables parce que seuls à des kilomètres à la ronde, peinent à rester ouverts parce que leur bilan est négatif ! En somme, ils ont transféré mon dossier en moins de 30mn et tout le monde était gagnant !

En plus d'être beaucoup moins débordé que les hôpitaux parisiens, celui de Chinon à un autre point positif : c'est une maternité "Amie des Bébés", qui met tout en oeuvre pour favoriser l'allaitement chez les mamans qui le souhaitent, et prodigue soins et conseils dans le respect du rythme du bébé, pour que sa venue au monde soit le plus paisible possible.

Comme c'est mon deuxième accouchement, voici ce que j'ai relevé de particulièrement positif par rapport au premier :


  • Acupuncture : le jour du terme je suis venue pour un contrôle et la sage-femme à senti que j'étais particulièrement stressée (fatiguée, peur de devoir attendre encore 1 semaine avant d'accoucher, angoissée à l'idée de ne pas arriver à gérer 2 enfants en bas âge en même temps...). Elle m'a donc proposé une petite séance d'acupuncture. J'ai adoré non seulement la séance mais aussi le fait qu'on me cocoone. Après j'étais détendue et j'ai décidé de profiter de ma journée et d'arrêter de me demander quand bébé arriverait... hasard ou conséquence : le travail a commencé la nuit suivante.
  • Peau à peau : ma fille est née vers 6h30 et je l'ai gardée en peau à peau jusqu'à 15h. Rien ne vous y oblige mais dans cet hôpital on encourage le peau à peau le plus longtemps possible, surtout le jour de la naissance. Ma fille est restée sur moi jusqu'à ce que sa température soit stabilisée (c'était un bébé bien portant, ne nécessitant aucun soin particulier, le peau à peau était juste pour son confort). Non pas qu'on vous en empêche dans les autres hôpitaux, mais on encourage rarement un peau à peau aussi long.
  • Allaitement : c'est le but premier du label, et il est largement mérité car j'ai été vraiment bien entourée dans la mise en place de mon allaitement, j'ai appris de nouvelles choses alors que j'avais déjà allaité ma première et que j'étais bien informée sur le sujet, et la montée de lait qui avait été traumatisante la première fois (je suis du genre très productive) s'est très bien passée grâce aux conseils reçus.
  • Bien-être : tout est fait pour favoriser le bien-être de la maman et du bébé. Dès la première nuit, on m'a donné les bons conseils pour apaiser bébé avait du mal à dormir dans un berceau froid et rigide après avoir passé 9 mois dans le ventre de maman. Je l'ai gardée auprès de moi avec le coussin d'allaitement et nous avons pu dormir toutes les 2, tandis que pour mon premier accouchement je n'avais pas fermé l'oeil pendant tout le séjour à la maternité et j'en avais gardé un très mauvais souvenir.
  • Respect du rythme de bébé : ici, on ne donne le premier bain que le jour de la sortie. Cela permet au bébé de ne pas se refroidir alors que la naissance est déjà un traumatisme, et de garder sur lui l'odeur rassurante de sa maman, le temps de s'habituer à son nouvel environnement.

Je n'ai pas eu de problème particulier avec l'allaitement mais un autre point fort des hôpitaux portant le label IHAB, est qu'ils assurent également un suivi de proximité de l'allaitement. Pour toute question, il est possible de contacter les sage-femmes une fois rentrée à la maison. Et c'est trèsimportant, car souvent les médecins généralistes et pédiatres s'y connaissent à peine plus que le commun des mortels en allaitement, et par des conseils erronés ils compromettent parfois involontairement celui-ci. Je connais plusieurs cas, et j'ai même une anecdote personnelle avec mon généraliste, à laquelle je consacrerai un article, dans l'espoir de contribuer à faire avancer les choses en faveur de l'allaitement.

En conclusion, cet accouchement fut une très belle découverte et je conseille à toutes celles qui en ont la possibilité, de choisir une maternité "Amie des Bébés", que vous choisissiez d'allaiter ou non.