mardi 6 octobre 2015

La liberté, le temps d'un été...

Me voilà de retour après un été consacré à ma famille ! C'est un choix discutable de faire une pause aussi longue sur un blog tout juste commencé, mais après de nombreux étés passés quasi exclusivement à travailler pendant que famille et amis se détendaient à la plage et organisaient des fêtes, j'ai décidé de ne pas louper cette occasion de profiter de chaque instant, pour me reposer, voir ma famille et jouer avec ma fille, à la campagne, en laissant un peu de côté téléphone et internet, sans aucun regret ! Me revoilà donc, avec plein de sujets intéressants, car en bonne mère de famille, je n'ai pas cessé pour autant de faire des découvertes et de tester de nouvelles choses, censées améliorer notre quotidien, ou même  les moments extraordinaires d'ailleurs, et nous commençons tout de suite, avec un article sur le thème de la maternité, celle que l'on choisit pour accoucher...

jeudi 18 juin 2015

Quand bébé ne veut pas dire merci !




Pourquoi est-ce que le premier mot de nos bébés c'est toujours "tateau" ou "miam miam" ?!!
Sans blague, on nous raconte dans les livres pour futurs jeunes parents et les magazines genre Famili (que j'adore, ne vous méprenez pas !), que le premier mot prononcé par notre adorable progéniture baveuse au sourire édenté, c'est "papa" ! Ben voyons ! Ce n'est pas "maman" non plus d'ailleurs !! Le premier mot de Valeria, vers 7 mois, c'était "wowo" (le chien) ! Et le deuxième "niam niam" (pas besoin de traduire, on ne fait pas plus explicite !)

Mais admettons-le : notre vraie préoccupation, ce n'est pas le moment où notre chérubin dira "papa" ou "maman", on doute rarement de l'attachement de son enfant. Ce qui stresse tout bon parent qui se respecte, c'est que sa descendance puisse passer pour un vilain petit malpoli !! Allez, soyez honnêtes, vous aussi vous avez essayé désespérément de lui faire dire "merci" pendant des mois !! C'est pas pour rien qu'on l'appelle le mot magique !  Mais la petite maline elle préfère dire "awa" (au-revoir). Et encore, c'est quand ça lui chante ! Contente-toi de ça Maman ! Pour ce qui est de "Bonjour" et "merci", tu peux toujours crever ! Ils savent très bien ce qu'on attend d'eux, et c'est tellement amusant de voir maman se ridiculiser pendant des mois devant les inconnu,s en essayant d'obtenir le Saint Graal !

Et si j'avais loupé une étape dans l'éducation ? Est-ce que je devrais insister et garder le "tateau" tant désiré dans ma main jusqu'à ce qu'elle capitule enfin et me daigne d'un "merci" ? Oui, mais ce serait contraire aux principes d'éducation respectueuse que nous avions fixés avec Papa... En même temps, je sais qu'elle en est capable, elle dit déjà une cinquantaine de mots et imite les cris des animaux ! Pas facile d'être parents, parce que quand ça ne se limite plus seulement à nourrir, changer et câliner, quand il faut commencer à éduquer, on ne sait jamais où est la limite, quels sont les standards. Normal, il n'y en a pas ! Parce que la fille de la voisine, elle disait "merci" à 13 mois, elle ! Et d'ailleurs la voisine ne se privait pas pour se la péter !! Oui mais Bon à 13 mois Valeria elle vidait les sacs de courses avec Maman et étendait le linge avec Papa (ou vidait le panier de linge aux pieds de Papa, mais le cœur y était !).

Alors Maman va sur les forum pour se rassurer, consulte les articles sur l'évolution  de l'enfant, scande à chaque occasion le mot magique au nez de Poupette, qui la regarde d'un air buté comme pour dire "ma pauv'maman, essaye encore un peu qu'on s'marre !"... 
Et puis finalement, Maman laisse tomber : les vacances sont arrivées, Bébé2 qui ne veut pas rester à sa place fait des siennes, et la quête du "merci" passe à la trappe...

Et la petite langue finit par se délier : les 50 mots deviennent 150, puis 200... en une quinzaine de jours, les changements sont impressionnants, des mini phrases avec sujet, verbe et parfois même complément, commencent à sortir de la bouche de ma petite bonne femme, qui se délecte de la réaction d'émerveillement qu'elle provoque ! 
Et un beau jour, le petit jeu du chat et de la souris ayant assez duré, le mot magique sort enfin, tout seul, sans qu'on ait rien demandé.... d'abord sous la forme d'un "ci", qui en quelques heures devient "aci", et certains jours de grâce, carrément "maciii" ! A-llé-lu-ia ! L'honneur est sauf ! Ma fille est bien élevée, et ça se voit enfin ! 
Maintenant c'est même à toutes les sauces : que la demoiselle demande un objet, le tende ou s'en empare d'elle-même, chaque acte est ponctué d'un retentissant "aciii" ! Et d'ailleurs deux jours plus tard sortait aussi le fameux "bonjouuur". Ben oui, maintenant qu'elle a vu l'effet que cela produisait sur son entourage, pourquoi s'en priver plus longtemps ?!

Au final, chères mamans, ne nous prenons pas la tête, car nos bouilles d'amour finissent tôt ou tard par nous contenter, généralement quand on n'attend plus rien ! Et comme on est parties pour 18 ans comme ça (ou plus !), on ne va pas commencer à se faire des cheveux blancs tout de suite !

Et puisqu'on parle de cheveux, très bientôt, un article pour partager des petits secrets sur comment en prendre soin au naturel, même quand on n'a presque pas de temps à y consacrer ! "Provare per credere" (qu'on pourrait traduire approximativement par : l'essayer c'est l'adopter) !


mardi 16 juin 2015

Maman découvre la Slow Cosmétique : des produits moins chers et de meilleure qualité pour toute la famille



Me revoilà après une petite semaine de repos, pour vous parler d'un autre sujet qui me passionne : La slow cosmétique. 





J'ai découvert cette tendance née dans les années 2010, au cours de mes recherches sur le liniment, il y a quelques semaines, et j'ai tout de suite adhéré au concept ! En effet, comme je l'ai déjà dit, toujours aimé ce qui est alternatif : recettes de grand-mère, médecine douce (phytothérapie, fleurs de Bach...), allaitement, portage en écharpe, méthodes d'éducation non-violente .... Et pour moi ce n'est pas une question de mode : j'y crois fermement (après avoir testé bien sûr), et je ne peux m'empêcher de partager mes expériences sur le sujet avec mes amis et ma famille !

Alors justement, la slow cosmétique what is it ?!
C'est un mouvement inspiré du slow food (né en Italie), et qui a pour but d'informer les consommateurs que nous sommes, afin de leur donner la possibilité de faire des choix responsables. En effet, on se doute tous un peu que les cosmétiques et autres produits lavants de grande consommation ne sont ni très écologiques, ni même particulièrement bons pour nous. Mais Julien Kaibeck, le père du mouvement, nous fait prendre conscience d'à quel point nous sommes menés par le bout du nez par l'industrie, et de la facilité qu'il y a pour nous à changer les choses. Il a sur le sujet créé un blog : lessentieldejulien.com, écrit un livre : "Adoptez la Slow Cosmétique", et dispense de nombreux conseils en ligne et dans des vidéos sur YouTube. Si avec tout ça vous n'avez pas au moins envie d'essayer quelques trucs, c'est que vous êtes définitivement perdus !

Pourquoi j'ai aimé ce concept et son livre ?
Tout d'abord parce que si quand j'étais adolescente je connaissais surtout la notion de "consommer", depuis que je suis devenue maman, ma préoccupation principale en la matière est devenue : "consommer mieux et moins cher". Pour la naissance de ma fille, dès le départ j'ai renoncé à l'idée de cette fameuse "odeur de bébé" qu'on essaie de nous vendre dans les produits de toilette, pour choisir ce qui concrètement était le mieux pour elle : le savon d’Alep et le liniment. Je dois dire que cette décision m'a un peu coûté quand je l'ai prise, car c'est quelque chose qui avait été ancré en moi par notre société de consommation. Mais une fois que ma fille est née, j'ai vite oublié toutes ces fausses idées, et après 18 mois, je peux dire que je suis "sevrée", car pour moi l'odeur de bébé c'est celle de mon enfant, et aucun produit ne me l'apportera ni ne me l'enlèvera jamais !
Ensuite, j'ai apprécié le fait que ce discours soit très raisonnable : d'abord, la cosmétique conventionnelle (ou industrielle) n'est pas diabolisée pour le plaisir de vous vendre du bio. En effet, on nous dit qu'elle est très polluante, preuve à l'appui, mais on ne nous dit pas qu'elle est nécessairement mauvaise pour la santé. Pas directement en tout cas : en effet, elle n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est tout simplement cosmétique. Ce qui veut dire que toutes ces crèmes ne nous tuent pas, mais en revanche les vertus qu'on leur prêtes sont uniquement de la publicité. Aucune crème ne vous fera rajeunir, ni ne vous libérera de votre acné. Elle ne vous hydratent même pas directement. Elles on plus un rôle de masque, qui vous donnera plus ou moins l'aspect que vous attendez, mais sans jamais améliorer la qualité de votre peau ou de vos cheveux. Du coup, on vous explique que ce qu'on vous vend en échange, quel que soit la qualité que vous achetez (du bas de gamme au luxe), ne vaut pas le prix que vous avez payé. Au final les principaux composants seront toujours les mêmes : de l'eau et des dérivés du pétrole (pas dangereux parce que traités mais beurk quand même !).
Enfin, on ne vous incite pas à consommer plus. On commence déjà par vous expliquer comment réduire le nombre de cosmétiques utilisés pour ne garder que quelques ingrédients de base de qualité, qui ne vous coûteront pas plus cher. En fait vous avez le choix entre faire maison si vous en avez le courage, ou acheter des produits certifiés si vous trouvez que c'est trop compliqué et que le budget n'est pas un problème pour vous. Pour les plus frileux, on vous dit même que vous n'êtes pas obligés de tout changer. En fait c'est un choix personnel, que vous ferez en connaissance de cause, puisqu'on vous dit ce qu'il y a vraiment dans vos produits, ce dont vous avez réellement besoin (beaucoup moins que vous ne le croyez), ou se le procurer (souvent dans votre placard de cuisine) et comment le fabriquer.

En conclusion, j'étais déjà sans le savoir sur le chemin de la slow cosmétique. Mais c'était jusque là plutôt une question d'idéal. Aujourd'hui, grâce à ce livre, je sais que ça ne coûte pas plus cher, et comment m'y prendre pour atteindre ce but. Je ne vais pas changer nécessairement tous mes produits, car "Maman n'a que deux mains", mais tout ce qui sera réalisable en un temps raisonnable sera testé, et partagé sur ces pages


mardi 9 juin 2015

Le liniment de Maman : réalisation et bilan



Assez parlé du prix du liniment (article du 7/06/15), on passe aux travaux pratiques ! C'est pas le tout d'avoir de bonnes idées, de calculer, de commander les produits, il faut aussi tester la réalisation, pour s'assurer que le résultat final est à la hauteur de mes attentes. Et puis, même si j'adore partager mes bons plans et écrire ces articles, je fais cela avant tout pour les besoins de ma famille. Et ça tombe bien, j'arrive au bout de ma dernière bouteille de liniment du commerce. Au boulot !

Comme je débute dans la réalisation de mes cosmétiques maison (c'est la deuxième recette que j'exécute), je travaille encore avec le matériel que j'ai sous la main, soigneusement lavé, puis désinfecté à l'alcool. J'ai donc sorti ma balance électronique de cuisine, 1 casserole pour faire bouillir l'eau, 1 entonnoir, 2 récipients en verre pour peser et transvaser les préparations, et la bouteille en verre teinté qui servira provisoirement de contenant pour la préparation finie.
Le plus pénible c'est la préparation du matériel avant ! J'ai perdu un peu de temps avec la stérilisation de la bouteille à la casserole (grande casserole pour plonger la bouteille entière donc il faut attendre un moment avant l'ébullition, et grosse galère pour la sortir après !). 




Ensuite, tout est allé comme sur des roulettes : j'ai fait bouillir mes 500ml d'eau de source, puis refroidir, avant de les mélanger à 5gr d'hydroxyde de calcium dans ma bouteille (en agitant quelques secondes). Puis j'ai versé le contenu dans un des fameux récipients afin reverser ensuite mon eau de chaux dans la bouteille mais cette fois en la filtrant. Un peu tiré par les cheveux : la prochaine fois je prends une deuxième bouteille en verre avant ! J'ai laissé de côté le temps que toute l'eau passe à travers le filtre (environ 30mn). Le plus dur est fait. Il ne reste plus qu'à verser mon eau de chaux et 500ml d'huile d'olive dans mon blender, et à faire tourner une minute environ pour obtenir une belle émulsion, afin que le liniment ne se déphase pas (ou pas trop vite.. on verra).





Pour la petite histoire, mon cher mari, que nous appelons ici Papa, a dévissé le blender quelques secondes avant l'opération, et nous avons perdu une petite quantité d'eau de chaux. J'ai donc obtenu un liniment avec une proportion légèrement supérieure d'huile d'olive, et donc plus hydratant ! 




Mon liniment terminé, je l'ai reversé dans la bouteille (toujours la même !). Ensuite il ne restait plus qu'à le tester sur des petites fesses de bébé !!


Laboratoires Gilbert        VS       Maman


La texture est beaucoup plus fluide que celle du liniment que j'achète d'habitude, mais c'est un bon point car dès le premier essai, j'ai remarqué qu'il est beaucoup plus facile d'enlever les saletés ainsi ! La texture visqueuse de mon ancien produit glissait sur les fesses et il fallait s'y reprendre plusieurs fois pour enlever correctement les vilains cacas ! Là, c'est la bonne consistance et ça va beaucoup plus vite ! Il est aussi plus gras, ce qui offre 2 avantages : d'abord il hydrate plus; ensuite, ce gras traverse le coton et permet une deuxième application lorsqu'on le replie, sans rajouter de produit. Je suis donc pour le moment très satisfaite de cette réalisation !

Petite chose à améliorer : la bouteille dans laquelle je le stocke pour le moment n'est pas du tout pratique, je vais donc investir dans un flacon pompe pour une utilisation plus facile.

Évidemment on peut tout à fait personnaliser son liniment en ajoutant un parfum naturel (une maman sur un autre blog à rajouté de la vanille tonka, pourquoi pas). On peut aussi obtenir une texture plus crémeuse en ajoutant à la formule de la cire d'abeille. Ou encore choisir une huile plus précieuse, avec un parfum plus agréable, où des propriétés différentes. Étant déjà habituée au liniment et au savon d'alep dont  le parfum n'est pas très commercial, et ayant pris le parti de réaliser un produit simple, dont le coût des matières se limiterait à l'essentiel nécessaire pour garantir le bien-être de mes bébés, je ne ressens pas le besoin d'ajouter quoi que ce soit pour le moment.

En revanche, pour les mamans au budget très serré, il est possible de remplacer l'huile d'olive par le tournesol. Il est un peu moins hydratant, donc il vaut mieux l'utiliser pour un bébé n'ayant pas de problèmes de peau. Je pense qu'une formule avec 50% de chaque huile permettrait de baisser encore le coût sans perdre en qualité. C'est un test que je ferai probablement. Pour  le moment je n'ai pas trouvé une huile de tournesol bio de production certifiée à un prix vraiment plus intéressant que l'huile d'olive. Quelle que soit l'huile que vous choisissez, attention aux huiles bio de marque distributeur, qui proviennent souvent de pays ou les standards de production biologique ne sont pas aussi rigoureux qu'en Europe !


dimanche 7 juin 2015

Maman veut du liniment bio pas cher !!



Voici enfin les résultats d'un projet sur lequel je travaille (si on lit entre les lignes ça donne "je m'arrache les cheveux") depuis quelques temps déjà ! Du liniment de haute qualité, moins cher que pas cher !

Non, ce n'est pas le énième tutoriel sur comment faire son liniment soi-même, il y en a déjà plein la toile! Et je n'ai pas non plus trouvé une nouvelle formule révolutionnaire de liniment qui se prépare toute seule ou change les couches à votre place !

Dès ma première grossesse j'avais décidé que ce serait produits naturels ou rien !
Oui, mais ce n'est pas parce qu'on veut le meilleur pour son enfant, qu'on est prêt à dépenser sans compter ! Ici on compte, et même on compare les prix ! A l'époque, j'avais passé des heures sur internet pour trouver le liniment au meilleur prix, frais de port inclus. Depuis j'ai trouvé une parapharmacie qui fait des promotions près de chez moi, et mon liniment me revient aujourd'hui à environ 7€ le litre.

Mais voilà, la première a bien grandi (trop facile !), nous attendons maintenant Bébé2, et j'ai donc décidé de me lancer de nouveaux défis. Depuis quelques temps, je m'intéresse de très près à ce mouvement qu'on appelle Slow Cosmétique, et nous en reparlerons. Nous en reparlerons même souvent !
En bref, le but est de consommer mieux, des produits meilleurs pour nous, pour l'environnement, et pour notre portefeuille (tout un programme!). Faire son liniment soi-même, c'est un bon moyen de moins polluer avec les bouteilles en plastique, et de contrôler rigoureusement ce que l'on met sur le siège de nos enfants ! Parce que si on se penche un peu sur les étiquettes des liniments que l'on achète en pharmacie, bizarrement, on trouve un peu plus de choses que celles initialement prévues dans la formule (eau de chaux et huile d'olive). Un peu de sels d'aluminium par ci, un petit conservateur par là.... Et du coup ce produit qu'on nous avait recommandé comme naturel à la place des vilaines lingettes, il n'est pas si innocent que ça ! On profite de sa bonne réputation, et ni vu ni connu on ajoute des petits ingrédients un peu polémiques pour faire du profit en surfant sur la tendance naturelle !!

Alors je me suis penchée sur la formule du liniment, et j'ai fait un petit calcul. Pour celles qui achètent encore leur liniment de pharmacie au prix du caviar entre 8 et 15€ la bouteille, faire son liniment maison avec de l'huile d'olive bio et de l'eau de chaux achetée en pharmacie (au prix de l'or celle là) représente de toute façon une belle économie. Mais voilà, moi mon liniment je le paye environ 3€ la bouteille de 480ml. Alors entre l'eau de chaux à 3,90€ les 500ml (au mieux!) et l'huile d'olive bio autour de 10€ le litre, on obtenait un prix de revient de 8-9€ le litre, sans compter le temps passé dessus et les autres fournitures nécessaires.

J'ai donc cherché un moyen d'économiser encore sur le coût de fabrication, sans faire baisser la qualité du liniment. On commence par le plus simple : l'huile d'olive. J'ai trouvé une huile d'olive bio chez Naturalia (provenant d'Italie donc respectant les standards européens pour le bio) à 7,99€ le litre. Première partie du contrat remplie, mais le plus dur arrive après ! L'eau de chaux c'est cher ! Et pourtant ça ne coûte pas grand chose à produire (là encore on trouve des tuto partout). La chaux c'est difficile à se procurer. Celle de chez Casto vous oubliez tout de suite, elle n'est pas pure à plus de 95% et dans les 5% restants, on trouve des résidus de métaux lourds. Dans ce cas mieux vaut continuer à acheter votre liniment aux parabens ou aux sels d'aluminium ! On trouve quelques drogueries en ligne qui ne vendent que de très petites quantités. Avec les frais de port (plus chers que la chaux) on arrive à un coût entre 5 et 6€ le litre, qui commence à devenir intéressant. Mais j'ai voulu aller encore plus loin... Et au bout d'une semaine de recherches intenses, j'ai trouvé un laboratoire qui vend de la chaux éteinte (ou hydroxyde de calcium) très pure pour 14,90€ le kg. J'ai donc encore divisé par 2 le prix de ma chaux !  Avec 1kg de chaux je peux faire 200lt de liniment (j'ai un peu de marge !). Soit : 


Ce qui représente le coût de la matière première pour 1l de liniment bio maison. A cela, si on veut aller vraiment jusqu'au bout de la réflexion, il faudra ajouter le coût du matériel (robot ou blender pour une émulsion plus réussie, mais on peut le faire à la main), un peu d'alcool pour désinfecter le matériel, et les éventuels récipients de conservation. Au final on y gagne !

Bilan : du liniment bio de haute qualité à 4,18€ le litre ! Mission accomplie !

J'ai évidemment réalisé et testé mon liniment avant d'écrire cet article. Je vous en ferai donc un petit compte-rendu dès demain.


vendredi 5 juin 2015

Nos activités Montessori estivales : une idée rafraîchissante !



Une chose que Valeria aime par-dessus tout, je vous l'ai déjà dit, c'est manipuler des objets. Mais pas n'importe lesquels : ceux qui normalement ne lui sont pas directement destinés. "Laissez tomber les joujoux pour bébé et autres cubes, moi je veux toucher des vrais trucs !". Et ça tombe bien, tous ces objets merveilleusement exotiques pour une petite fille de presque 18 mois, la maison de Mamine en regorge !! Voici ce que nous avons trouvé aujourd'hui :





"Késaco?"... Une pompe qui sert à remplir les bombes à eau. Elle nous a été offerte par des amis américains mais on en trouve sur internet et dans les magasins de gadget et farces et attrapes. Ça c'est le modèle professionnel pour les grandes familles qui font plein de bêtises !   
"Quel est le rapport avec Montessori ?", me demanderez-vous. Et bien j'y arrive : en pédagogie Montessori, on encourage les activités autour de l'eau. Les jeunes enfants dès 1 an (environ) sont déjà fascinés par l'eau. Ils aiment la manipuler, la verser, la boire, y tremper leurs mains (combien de mamans passent leur temps à éponger la table de la chaise haute ? Moi perso c'est à tous les repas !). On propose d'ailleurs comme activité de vie pratique aux enfants de cet âge là, une bassine d'eau avec un petit savon à leur hauteur, afin qu'ils apprennent par eux-même à maîtriser le lavage des mains.
Aujourd'hui, il me fallait une activité qui absorbe Valeria suffisamment de temps pour que Maman puisse rester plus de 5mn d'affilés dans son transat (Map oblige), et qui tant qu'à faire lui permette de se rafraîchir car à 10h du matin on avait déjà atteint les 30° et mademoiselle commençait à devenir grognon ! Mon petit monstre avait déjà vu cette pompe manipulée par ses oncles et montré un vif intérêt, je savais donc que mon activité aurait du succès. 





J'ai donc mis à sa disposition l'objet de son désir (non satisfait jusque là), je me suis calée dans mon transat, et j'ai observé la scène : cris d'extase, grand sourire satisfait, la demoiselle ne boude pas son plaisir ! 





Elle a vite compris comment fonctionnait le mécanisme ! Et la voilà en action, qui tripote, bidouille, retourne, et arrose généreusement sur son passage (la tablette de Maman qui faisait le reportage photo a faillit se noyer !). On goûte l'eau qui sort de la pompe (pourquoi s'en priver ?). On s'asperge une première fois par erreur, et les 50 suivantes pour le plaisir (et l'avenir de la science !). Une heure plus tard, le réservoir est presque vide, le petit monstre dégoulinant semble émerger du Loch Ness, et tout le monde est rafraîchi, même les chaussures !  

Bilan de l'expérience: Une très belle découverte pour Valeria (aussi plaisant qu'instructif !). Cet "outil" improvisé nous a permis d'étudier la coordination des mouvements et de mettre à profit une saine curiosité pour étudier de nouveaux mécanismes. Nous sommes donc tout à fait dans l'esprit Montessori. Nous avons obtenu un record de concentration pour une petite fille qui poursuit rarement la même activité pendant plus de 10mn (il ne faut pas désespérer, juste trouver la bonne activité !). On peut dire qu'une fois le réservoir vide et la robe trempée le moral était nettement meilleur. Et maman qui n'a pas eu besoin de lui courir derrière a pu se reposer. 
Le contrat est donc rempli, et l'activité adoptée pour l'été !  


jeudi 4 juin 2015

lundi 1 juin 2015

Nos activités Montessori estivales : découverte des fleurs



Puisque nous sommes maintenant à la campagne, j'ai profité de cette belle matinée ensoleillée pour mettre en place une activité de saison dans l'esprit Montessori avec Valeria. Nous avons la chance d'avoir ici un grand parc avec de très nombreuses variétés de plantes et de fleurs. Etant moi-même une grande amoureuse de la nature, grâce à une éducation qui m'a permis de cultiver cet intérêt, j'ai à cœur de transmettre à mes enfants cette valeur essentielle.
Nous voici donc parties pour un rapide tour (Maman doit retourner user la toile de son transat si elle ne veut pas finir à l'hosto), afin de recueillir quelques jolies fleurs de différentes couleurs et aspects. De retour une dizaine de minutes plus tard, nous disposons notre butin sur un plateau de couleur unie, afin de mettre en valeur la couleur et la forme des différentes espèces 


Il y a deux espèces de roses, de la lavande, et des "fleurs des champs" qui proviennent du jardin anglais. L'idée étant de proposer une expérience multi-sensorielle au travers de différentes formes, couleurs et parfums. 


Valeria a adoré ce plateau : elle a d'abord observé les fleurs quelques secondes, les protégeant du chien qui s'approchait avec curiosité, comme si c'était son trésor, puis elle les a reniflées pour voir quel parfum elles avaient (comme elle fait dans le jardin aromatique de Daddy, le papa de Maman). Pour finir, elle se les est appropriées à sa manière... pour jouer avec sa dînette... Pourquoi pas, c'est toujours plus sympa que de cuisiner des cailloux (ou pas... car c'est ce qu'elle a fait ensuite... ) !

Bilan : une expérience intéressante, à renouveler pour que Valeria puisse développer son intérêt pour les fleurs et notamment la richesse esthétique et sensorielle qu'elles offrent. Pour le moment sa concentration est de très courte durée, mais avec le temps elle va probablement s'allonger.
Je vais certainement lui proposer des variations de cette activité, autour des feuilles (car nous avons de très beaux arbres), et des plantes aromatiques pour lesquelles elle montre beaucoup d’intérêt. 



   

dimanche 31 mai 2015

Maman à l'horizontale, ou comment gérer un bébé de 17 mois en MAP



La nouvelle est tombée, raide : risque d'accouchement prématuré !
Enceinte de 26 sa de Bébé2, avec une petite fille de 17 mois et un travail debout dans un environnement stressant (jusqu'au début du 6ème mois), je me doutais bien qu'il faudrait tôt ou tard ralentir le rythme. Alors j'avais tout planifié (nous les mamans on ne fait que ça !) : travail jusqu'au 31 mai, et à partir du 1er juin, je prends tous les congés acquis cette année (en congé parental l'année prochaine je n'en aurai pas besoin). Comme ça je me repose un mois et demi en attendant le "congé mat" et en plus je suis libre de mes mouvements et sorties (pas comme en arrêt maladie), ce qui avec un petit monstre d'environ 80 cm à la maison n'est pas du luxe ! Le tout négocié avec mon employeur, qui avait hâte que je déguerpisse (surtout la trouille que je me fasse renverser par un chinois en pleine crise d'abstinence de sac à main de luxe !!). Donc tout le monde il est content...

Oui mais voilà, mon col (de l'utérus pas de chemise malheureusement) est un lâche ! Contrairement à ma première grossesse, une fois terminé le premier trimestre et son mal de mer H 24, j'ai tout à coup pété la forme ! Oui parce que jusque là j'en avais entendu parler du "merveilleux deuxième trimestre" ou on fait plein de chose, avec la libido qui explose et votre conjoint qui doit prendre des vitamines pour suivre le rythme mais moi c'était plutôt dodo de 21h à 9h et canapé la journée tellement j'avais pas la forme ! Et bien cette fois à moi la grossesse active : levée le matin, petit déj, maquillage, bisou Papa, bisou Valeria, tram et RER bondés(la place assise tu sais ou tu te la mets... ), 8 heures de boulot et des milliers d'euros de sacs à main vendus, RER et tram bondés (toujours debout c'est bon pour les fessiers), nounou, bain, dîner (euh d'abord trouver une idée pour le dîner... ), histoire et dodo pour Valeria... (c'est pas fini... )... étendre le linge, ranger le bazar mis par le Monstre (ça c'était avant Montessori...), et finir la journée avec 1h ou 2 de cuisine (ben oui nous aussi on doit dîner) mais cette fois en mode détente (incroyable mais vrai, cette grossesse est la bonne : je me détends en cuisinant le soir). Tout ça jusqu'à ce qu'un matin, alors que le réveille sonne, impossible de me lever : mon corps est en plomb... Maman est au bout du rouleau... Le plus marrant c'est que sur le moment (réflexe de maman) mon plus gros problème c'était : comment arriver au bout de ma journée (qui n'avait pas encore commencé) dans cet état. Au bout d'une dizaine de minute, je commence à émerger et c'est là que jaillit une idée lumineuse et totalement novatrice (je n'y pensais même pas 10 mn plus tôt) : aller voir le médecin... Ben oui, enceinte de 5 mois, travail crevant, bébé à gérer le reste du temps, incapable de me lever, en voilà une bonne idée !! Sage idée même : parce que le médecin il me dit que mon col il a raccourci... Bon ben tout s'explique ! Je vais me reposer quelques jours et puis retour au boulot jusqu'à fin mai et après VACANCES !

Oui mais non.... Parce que les quelques jours se sont transformés en 3 semaines : avec ponts du mois de mai grâce auxquels la nounou a eu plein de jours de repos payés, Maman, elle, a vu ses jours de repos tranquilles sur le canapé fondre comme neige au soleil ! Et puis les quelques jours de tranquillité, Maman s'est dit : "Bébé2 va bientôt arriver, le contrat de la nounou va se terminer, j'en profite pour faire un peu de rangement !". Rien de déraisonnable bien sur... une sieste par ci, on range un placard, une sieste par là, une petite vaisselle... tiens la plante verte est à l'étroit dans son pot...

Alors le col il aime pas ... et on arrive à la fin du mois de mai. Et là le médecin se fâche : "Si vous ne commencez pas à vous reposer vraiment, votre col va finir par s'ouvrir et là ce sera l'hosto !"
Ah, j'avais pas vu ça sous cet angle... Désolée mais après un premier accouchement déclenché a 39 semaines avec un beau col long, tonique et fermé, Maman elle ne pensait pas qu'elle allait se retrouver en repos forcé à 5 mois au deuxième tour. Ben voilà, c'est fait !!

Reste plus qu'à mettre en place le plan B... parce que le canapé je suis pas contre, mais je viens de quitter la nounou, pile au moment ou en fait je suis censée passer en mode horizontal : pas de cuisine, pas de ménage, pas de balades au parc et j'en passe... Le temps de faire 2 valises (de vider l'appart dans les valises, oui !) et nous voilà parties pour la campagne, chez Mamine (la maman de Maman). Problème logistique sous contrôle : pour les repas et le ménage ça va le faire. Maintenant, le problème ça va être d'occuper le Monstre galopant (car Mamine elle travaille), tout en restant en mode horizontal (ça se complique), et de trouver des occupations pour meubler le temps, parce que "l'inactivité forcée" rien que de le dire ça me pèse déjà !

La bonne nouvelle, c'est que j'aurai du temps à consacrer à ce blog, et j'ai déjà en tête pleins d'idées sympas, de bons plans à partager pour faciliter nos vies de mamans...

L'été sera horizontal mais riche !!


mercredi 27 mai 2015

Petit changement le temps d'une sieste...



Cher lecteur, si tu as lu un de mes articles avant ce jour, tu sais que ce blog a changé de nom. En effet, le premier nom choisi, tout comme les premiers articles écrits, étaient orientés uniquement sur le monde de la pédagogie Montessori. Il est vrai que cette pédagogie me passionne et me permet d'avancer en tant que maman, mais au fur et à mesure que passaient les jours et que ce blog prenait forme, je me suis rendu compte que j'avais envie de partager bien plus que cette seule expérience. 
En effet, une journée de maman ça dure de "moins l'infini" à "plus l'infini" (petit reste de cours de maths... ), et le temps consacré à Montessori est bien peu par rapport à tout ce qu'il faut préparer, organiser, affronter dans cette journée ! On passe son temps à chercher un "système D" pour résoudre tel ou tel problème, un bon plan pour gérer le budget de la maison, ou tout simplement des astuces pour être une "maman au top" ! Et puis il faut savoir aussi que tout m'intéresse : je ne suis une pro de rien (si ce n'est de la débrouille) mais je m'intéresse à tout et j'essaye tout ce qui peut faire de moi une meilleure maman ("décidément elle fait un complexe celle-là !"). Allaitement, bio, écologie, pédagogie alternative... Alors à partir d'aujourd'hui, ce blog se diversifie, au gré de mon inspiration, et au rythme de nos journées ! Sur ce, la sieste est finie, c'est l'heure du goûter, je file !! 


mardi 26 mai 2015

Nos premières activités Montessori : le Panier à trésors



Allez, un petit compte-rendu des premières activités Montessori de Valeria...
Toute excitée par mes fabuleuses découvertes sur la toile, je me suis empressée de proposer ses premières activités pédagogiques à la poupette ! 
La première difficulté, quand on commence à l’âge de mademoiselle (environ 15 mois lors des tout premiers essais), c'est de cibler ses intérêts, et surtout ses capacités. Car c'est une période ou l'évolution d'un enfant à l'autre peut être très différente. J'ai d'ailleurs fait quelques tests qui ont été un échec.
A cet âge là donc, les principales activités proposées en pédagogie Montessori, sont celles liées à la découverte par le toucher et la manipulation (qui commence déjà bien avant), et celles visant à développer la motricité fine. 
Pour le premier type d'activité, il suffit de proposer différents objets auxquels l'enfant n'a pas accès d'habitude, et dans des matières variées. On laisse donc tomber les jouets bien rangés dans la chambre, et on commence à explorer les tiroirs de la cuisine (vous avez remarqué à quel point nos petits "Einstein" sont fascinés par la cuisine ?). J'ai donc composé un Panier à trésors constitué d'éléments que Valeria n'avait jamais vus, ou en tout cas jamais manipulés. Je l'ai reconstitué pour vous car il a depuis été rangé, l’intérêt de la demoiselle pour ce genre de choses s'étant un peu émoussé.


J'y avais mis un bol d’aumône pour les moines bouddhistes qui rend un son particulier quand on tape dessus (un vrai succès!), un Rubik's Cube (qui a aussi captivé Valeria), une boule à thé, un coquetier, une raclette de cuisine, une grenouille en bois qu'on fait croasser avec le bâton (mais ma fille a largement préféré s'amuser à enfiler ce dernier dans la bouche de la bestiole comme sur la photo. Je n'y avais pas pensé...), une fleur en caoutchouc, un cadre en argent avec une photo de sa cousine bébé (un des objets les plus fascinants), et un collier brésilien (vestige des années d'adolescence de Papa). 
L'observer a été un vrai plaisir ! Connaissant ma fille, j'avais une idée de ce qui lui plairait le plus (et globalement je ne m'étais pas trompée), mais le plus intéressant, c'est l'usage qu'elle en a fait, qui démontre chez l'enfant, une approche totalement différente de la nôtre, et par là tout le potentiel qui ne demande qu'à être épanoui !  

Cette activité peut en réalité être proposée bien plus tôt, dès que l'enfant est capable d'attraper et manipuler des objets par lui-même. C'est même bien plus intéressant quand il ne se déplace pas encore seul, car il n'est pas en mesure d'aller fouiller dans les affaires de papa et maman, ce sera donc encore plus exceptionnel ! 
Soyez créatives : il faut varier les formes, les matières, les bruits qu'on peut faire avec, et varier les propositions en fonction de l’âge de l'enfant. Les possibilités sont infinies. En pédagogie Montessori, on recommande de proposer des matériaux naturels et nobles (ce qui est important) mais on peut tout à fait élargir le choix pour d'avantage d'attrait (le Rubik's Cube en plastique ou la raclette en caoutchouc que bébé peut mâchouiller avec délectation ont tout à fait leur place !). Du moment que ce n'est pas coupant ou pointu, qu'il n'y a pas de petites pièces dangereuses ou de peintures toxiques, on peut tout essayer ! Le mieux est quand même de rester à proximité car ils ont plus d’imagination que nous (on ne sait jamais), et ça vaut vraiment le coup de les observer ! 
Si vous manquez d'inspiration ou cherchez des idées pour un bébé beaucoup plus petit que Valeria, il y a plein d'autres blogs qui en proposent, images à l'appui. Ici nous y reviendrons avec Bébé2 dans quelques mois !

Valeria étant déjà autonome dans ses déplacements, il lui suffit d'aller ouvrir le sac de Maman (quand elle oublie de le mettre en hauteur) pour trouver des trésors. C'est pourquoi cette activité "licite" du Panier à trésors ne l'a pas captivée très longtemps. Nous sommes donc passées à d'autres activités dont je vous parlerai bientôt...

    


lundi 25 mai 2015

Et maintenant, un peu de lecture...






Oui, car Montessori c'est un cheminement, et c'est vrai qu'on apprend avant tout de l'observation de l'enfant (j'en ai très vite fait la merveilleuse expérience), mais je ne me suis pas construite toute seule ! Voici donc les quelques ouvrages et blogs qui m'ont aidé à comprendre cette pédagogie et à la mettre en pratique.

En ce qui concerne la lecture, j'ai lu 3 livres depuis le début de cette "prise de conscience". Deux sont des ouvrages Montessori, et le troisième pas du tout, mais il a très bien complété les autres et je vais vous expliquer pourquoi :

  • "60 activités Montessori pour mon bébé" de Marie-Hélène Place.                                                                                             C'est le premier livre que j'ai acheté sur le sujet. L'auteur est une référence dans le domaine et les illustrations sont des photos de Eve Herrmann, prises lors de son propre parcours Montessori avec ses filles, ce qui leur donne une dimension tout à fait spéciale. Le livre commence par un condensé qui résume la pensée Montessori, parfait pour une première approche. On apprend l'essentiel, et c'est facile à comprendre. Il s'adresse aux futures mamans et mamans de très jeunes enfants puisque les 60 activités proposées (comme l'indique le titre) sont pour des petits de la naissance à environ 18 mois (à peu près, chaque enfant évoluant à son propre rythme). J'ai trouvé quelques activités intéressantes à essayer avec Valeria, qui a 17 mois (15 au moment ou je l'ai acheté) mais finalement assez peu car elle est déjà plutôt autonome. En revanche, j'ai hâte de tester avec Bébé2 et je le relirai dans quelques semaines. Il se lit très vite.
  • "Éveiller, épanouir et encourager son enfant - La pédagogie Montessori à la maison" de Tim Seldin.   C'est le dernier que j'ai lu jusque là et mon préféré. Il est très facile à lire, invite directement à la mise en pratique, et est assez complet car il aborde les différents thèmes et activités, sur une période qui va de la naissance à 6 ans environ. On y trouve tout de suite beaucoup de matière sur les activités à réaliser mais aussi les principes d'éducation Montessori. Il est également très bien illustré, ce qui le rend agréable à lire et très concret. Je l'ai lu une première fois en entier et j'y reviens régulièrement, à chaque fois que nous abordons une nouvelle étape ou que je souhaite approfondir un sujet.
  • "Tout se joue avant 6 ans" du Docteur Fitzhugh Dodson.                                                                                                                Cet ouvrage n'est pas un ouvrage Montessori. C'est pour cela que j'en parle en dernier, afin de respecter une certaine cohérence (en réalité c'est le deuxième ouvrage que j'ai lu). En revanche, je suis convaincue qu'il a toute sa place dans cette page et dans ce blog (c'est d'ailleurs la deuxième fois que je le mentionne), car il m'a vraiment aidée dans mon cheminement. Son auteur était psychologue, spécialiste de l'éducation, et père. Tout est donc très concret. Education Montessori ou pas, un enfant reste un enfant, c'est à dire un petit être avec une personnalité qui lui est propre, et une approche de la vie très différente de celle de l'adulte. Si on ne sait pas cela, en tant que parent on risque de se trouver face à des difficultés.                                                                                                                                                                                                     Alors oui, en théorie, tout le monde sait ça. Mais je peux vous garantir que la façon dont il aborde le sujet nous aide à comprendre en profondeur notre enfant, les raisons des différents comportements et réactions, et ce qui, dans notre comportement pourrait faire obstacle à son épanouissement. Je pensais savoir beaucoup de chose sur la psychologie des petits (ce sujet m'a toujours passionnée), mais après avoir lu ce livre je comprends que j'avais seulement survolé le sujet jusque là. Ce livre complète en particulier très bien celui de Tim Seldin, qui aborde rapidement le sujet de la discipline (au sens de règles), car il explique plus en détail ce que l'on peut attendre raisonnablement d'un enfant selon son âge, et la meilleure façon de communiquer avec lui en s'adaptant à son mode de fonctionnement.             Attention : cet ouvrage est intéressant et m'a permis d'avancer beaucoup dans la connaissance et la compréhension de ma fille d'1 an, dans une période ou sa personnalité commence à se définir et s'affirmer. Je tiens cependant à préciser que je ne suis pas d'accord à 100% avec tout ce qui est écrit dans le livre. Comme pour chaque chose il faut savoir prendre le meilleur et laisser de côté ce qui ne nous convient pas. 

Ces 3 livres sont une bonne base pour poser un cadre. En ce qui concerne l'application pratique au quotidien, ma source inépuisable de bonnes idées pour les activités et de conseils de mamans qui parfois sont déjà passées par là, ce sont les blogs. Comme je le raconte dans mon premier article, c'est là que tout a commencé. Entre les articles publiés et les commentaires, on trouve un échange entre mamans sur les thèmes du quotidien, des bons plans pour les achats de matériel, et des tutos. 
Voici mes blogs préférés :

  • "Merci Montessori" - Comme je l'ai déjà mentionné, c'est le blog qui m'a fait découvrir l'éducation Montessori à la maison (je connaissais déjà la pédagogie au travers des écoles Montessori mais j'avais fait une croix dessus car trop chères pour nous). Cette maman de 2 enfants, professeure des écoles, a commencé son blog en 2011 (il me semble), après la naissance de son premier. Ses enfants sont donc plus grands que les miens, ce qui me permet de suivre en différé les étapes qu'ils ont franchies pour proposer à ma fille une adaptation à la sauce Maman (je pense qu'il est important de s'approprier cette pédagogie). Ce blog est agréable à lire et à regarder, c'est mon préféré.
  • "Le journal de Liv et Emy" - Celui-là c'est le blog de Eve Herrmann, la photographe qui a illustré et participé à la réalisation de plusieurs ouvrages sur la pédagogie Montessori. J'aime beaucoup sa façon de concevoir l'éducation et je vais de temps en temps fouiller ses archives (ses filles sont beaucoup plus grandes que la mienne) à la recherche d'activités à proposer à Valeria.

On trouve beaucoup de blogs sur le sujet. Les deux ci-dessus sont mes préférés au quotidien, mais je pioche aussi dans les autres pour les tutos et bonnes idées (en particulier pour l'aménagement de l'espace).



Les jouets de Valeria...





Je dois dire que je suis plutôt d'emblée sur la longueur d'ondes de la pensée Montessori concernant les jeux. J'aime ce qui est beau et naturel, et j'ai toujours voulu pour mes enfants plutôt des jeux en bois, tissu, etc. et surtout, qui aient un intérêt éducatif réel. De plus, je suis plutôt émue lorsque je retrouve dans un vide-grenier un jeu qui a marqué mon enfance, comme le canard à tirer de ma fille, que nous avons acheté chez Emmaüs pour une bouchée de pain.

Après la transformation de la chambre, nous avons fait un peu de tri, pour ne garder que les jeux que Valeria utilise le plus. j'ai mis de coté certains jeux d'encastrement et puzzles encore trop difficiles pour elle et un bon nombre de jeux musicaux qui nous ont été offerts et dont je souhaite limiter l'utilisation. j'ai aussi retiré les jeux de tout petit bébé qui encombrent la chambre car, même si elle aime bien les trimbaler dans son chariot, elle ne leur accorde plus vraiment d’intérêt et ils ne sont plus  vraiment adaptés pour elle.

Voici ce que nous avons sélectionné :

  • Quelques jeux qui font du bruit. Il y a du Montessori : un xylophone en bois et métal que j'avais soigneusement choisi pour Noel, des boites à son maison faites avec des petits pots et des bouteilles dans lesquels j'ai mis différents types de graines. Et du moins Montessori : 3 jeux musicaux en plastique, que j'ai gardés parce que Valeria y joue beaucoup. L'un parce qu'il a plein de boutons et manettes qui font différentes choses quand on les manipules, un téléphone qui fait de la musique, dit les chiffres, etc (ce qui me semble adapté à l'apprentissage de vie pratique et vocabulaire au niveau de Valeria, qui commence à compter), et une chenille-piano que l'on peut tirer. Je ne suis pas contre ce type de jeux, pourvu que les mots soient prononcés distinctement, aient un intérêt (animaux, chiffres, ou ce qui intéresse l'enfant en ce moment),et qu'ils soient esthétiquement bien faits (évidemment c'est mon appréciation personnelle...).

                 

  • Quelques jeux d'adresse : 1 jeu d'encastrement qui est pour le moment un peu difficile mais que nous faisons ensemble, 1 jeu d'anneaux à enfiler, qu'elle éxécute "à sa façon" pour l'instant, et un jeu d'empilement de demi-sphères qui a le même principe que la tour rose Montessori (taille et poids décroissant).


  • Une petite dînette avec laquelle elle fait des transvasements avec tout ce qu'elle trouve dans sa chambre (petits cubes, anneaux...), et son attirail de plage (seau, pelle, arrosoir) qui a le même usage et qu'elle aime prendre pour le bain aussi.
  • Une boite à chaussures avec quelques balles différentes (elle s'est prise de passion pour les balles de jonglage de son père, qu'elle a embarquées dans sa chambre).
  • Des marionnettes, parfaites pour les histoires du soir de Papa.


  • Une boite d'animaux de la ferme en plastique avec lesquels elle apprend les nom et cri de chacun et qui servira pour une activité d'association avec les cartes de nomenclature après l'été.
  • Livres à volonté. J'achète les classiques dans des vide-greniers (pour le moment elle est un peu jeune pour la plupart mais en attendant je compose les séries), et les livres qui l'intéressent le plus en ce moment sont ceux avec des matières à toucher, des choses cachées à découvrir ou les objets qu'elle connait à nommer. Ces derniers je les achète neufs car il y a plus de choix et là, je pioche à droite et à gauche.
  • Musique à volonté (elle a des CD de musique pour enfant avec les classiques français Et italiens - car Papa est italien -, et nous mettons à sa disposition des CD de musique classique, jazz, irlandaise, tout ce qui nous plait, et nos goûts musicaux sont assez vastes). Pour le moment le lecteur est sur la commode car il n'est pas adapté pour un enfant en bas-âge, mais j'envisage de le mettre à sa hauteur et de lui enseigner à utiliser les CD avec soin dans quelques mois, quand je sentirai qu'elle est prête.
  • Enfin, pour les jeux qui roulent, elle a un chariot en bois avec lequel elle a fait ses premiers pas et dans lequel elle déménage ses trésors (qui changent au gré de ses découvertes et coups de cœur). Il y a aussi une poussette avec bébé (je n'ai pas encouragé particulièrement ce jeu car Valeria est encore petite. Elle l'a découvert avec sa nounou, et comme elle l'adore, nous avons décidé de lui en offrir une).Voilà ce que nous proposons à Valeria en ce moment, en tenant compte de ses goûts et de son âge. Elle joue avec tout, ce qui signifie que la sélection lui convient et n'est pas trop vaste. 

Enfin, grâce à Montessori, notre puce a redécouvert beaucoup de ses jeux car elle peut les voir distinctement et y a accès facilement. Elle a aussi appris à les ranger, ce qui soulage Maman ! 


jeudi 21 mai 2015

De Capharnaüm à Montessori



La première pierre de notre conversion, ce fut la chambre ! Réaménager la chambre de Valeria a été un moment clé dans notre cheminement Montessori. D'abord, il faut savoir qu'elle est plutôt petite (10 m2), sachant qu'elle est censée être divisée en 4 espaces distincts : 1 pour dormir, 1 pour le change, 1 pour manger et 1 pour l'activité. De plus, comme nous n'avons pas d'autre chambre, elle la partagera avec Bébé2 dans quelques temps. Ils devront donc avoir chacun un espace pour dormir, et chacun un espace pour l'activité puisqu'ils auront 20 mois d'écart et donc des besoins différents, surtout au début (nous en reparlerons dans quelques mois). J'ai donc passé beaucoup de temps à réfléchir, a fureter sur internet pour piocher des idées et essayer de réorganiser au mieux l'espace à disposition en fonction des objectifs présents et des besoins futurs. Enfin, quand les choses ont commencé à être plus claires, j'ai défini les principales transformations à effectuer:

  1. Première étape, le lit. La seule difficulté, là, fut de décider de suite l'emplacement du "cocon" de Valeria, et celui à attribuer à Bébé2, afin que chacun ait son espace, sans avoir à les changer à nouveau après l'arrivée du deuxième. J'ai décidé de créer l'espace de Valeria là ou son lit à barreau se trouvait déjà, afin de ne pas la perturber. Celui de Bébé2 se trouvera dans le coin opposé en diagonale (c'est la seule alternative). Le fait de passer d'un lit en bois à un matelas par terre ne me posait aucun problème en terme d'hygiène car la poussière se dépose aussi bien entre les barreaux du lit. En ce qui concerne l'isolement du sol, ne pouvant faire l'achat d'un tatamis (qui me semble une bonne option) pour le moment, j'ai utilisé un morceau de moquette pvc (la même que sous la table d'activité dans la salle à manger) d'une dimension un peu plus grande que le matelas, sur lequel j'ai posé un tapis à poil ras acheté chez "le Suédois". Le tapis fait la longueur du matelas et 3 fois la largeur, ce qui permet de faire une descente de lit confortable. Enfin, nous avons utilisé des traversins pour faire le tour du matelas, afin que le nid soit plus douillet, de contenir un peu Valeria qui aime se nicher dans les petits coins, et d'éviter aussi qu'elle ne finisse systématiquement sur la moquette pendant la nuit. Pour le moment elle garde son matelas de bébé, qui lui suffit, car la chambre est petite, et avec l'arrivée du deuxième nous évitons le frais inutiles.
  2. Deuxième étape fondamentale pour nous : l'espace activité, dédié aussi au rangement des jeux. En effet, faute d'espace de rangement adapté, la chambre de mademoiselle était jusque là un capharnaüm permanent. Il y avait trop de jeux (malgré les roulements) et pas assez d'espace pour les ranger : un panier à jouet et un carton qui ne permettaient pas de trier quoi que ce soit, et probablement lui coupaient un peu l'envie de jouer, faute de voir ce qu'il y avait dedans. J'ai donc passé beaucoup de temps sur les sites des vendeurs d'ameublement et même sur Leboncoin pour essayer de trouver "l'étagère parfaite". Je savais exactement ce que je voulais, mais pas facile à trouver : il me fallait un meuble dont les dimensions iraient dans la chambre (première difficulté), pas trop haut, afin qu'il soit adapté à Valeria (exit la plupart des bibliothèques), suffisamment spacieux quand même pour tout caser, et enfin en bois (bien plus galère à trouver qu'on ne le penserait !). Le problème c'est que le bois ça ne se trouve plus, ou alors c'est très cher. Au final, je vous passe le nombre d'heures de recherche et le nombre de cheveux arrachés pour vous donner ma solution : une ligne en pin de chez Casto, modulable, et pas plus chère que toutes les cochonneries de forme similaires des magasins d'ameublement pas chers. J'ai dépensé en tout une centaine d'euros pour les 3 meubles que vous verrez sur les photos de la chambre. Ce sont des meubles avec des cases, qui permettent de séparer les différents types de jeux (ça évite aussi d'avoir à acheter plein de caisses et de paniers tout de suite).

C'était pour moi les 2 éléments les plus importants de la transformation. En ce qui concerne l'espace de change, nous avons une table à langer (déjà achetée et plutôt fonctionnelle) qui est cachée dans un mini dressing qui donne sur cette chambre. Et je ne changerai pas cette disposition pour des raisons de place et d'organisation. De toute façon Valeria se change sur son tapis par terre, on n'utilise plus la table à langer que pour les gros cacas. L'espace repas pour Valeria se trouve maintenant dans la salle à manger (voir article précédent), et pour Bébé2, le fauteuil d'allaitement (qui est encore dans la chambre pour quelques semaines) ira dans le salon car pas question de réveiller sa sœur en pleine nuit ou pendant la sieste.

Il reste un dernier point à régler : les vêtements. Selon la pédagogie Montessori, ils devraient être à la portée de l'enfant, afin qu'il puisse les prendre et les ranger seul. Hors, les habits sont, pour le moment, rangés dans une commode ancienne (retapée par maman), dont les tiroirs ne glissent pas aussi facilement que sur des meubles neufs, et dans une petite armoire pour enfant, achetée chez "le Suédois". Ce sont des meubles que nous avons achetés avant la naissance de Valeria, qui nous conviennent, et que je n'ai pas l'intention de changer tout de suite car je ne les revendrai jamais au prix que j'ai payé pour les acheter il y a peu de temps. Comme Valeria apprend à s'habiller mais ne montre pas encore un intérêt particulier pour ses vêtements, j'ai décidé de reporter le problème encore quelques temps. Nous avons établi des priorités et le reste sera fait au fur et à mesure des besoins et possibilités.

Enfin, pour ce qui est de la décoration, je fignole tranquillement. Je mettrai les cadres à la hauteur des enfants dans les prochaines semaines (je compte profiter de mes vacances et de mon congé mat'), pareil pour le miroir...

Et maintenant : les photos !!


Voici une vue d'ensemble de la chambre, pour vous donner une idée des volumes et de la configuration. Cette photo est prise de la porte. En face, sur le mur de la fenêtre, on ne peut rien mettre, mais nous avons réussi à caser sous celle-ci un petit meuble à cases qui permet de ranger les jeux les plus bruyants (xylophone, boites à son et quelques autres jeux musicaux qui ne sont pas vraiment Montessori mais que Valeria aime bien), et qui est stratégiquement loin du lit, pour décourager la poupette de faire du boucan le soir. A ma gauche, le coin de Valeria. A ma droite, pour le moment, il y a la porte, derrière laquelle se trouve l'armoire, ensuite le fauteuil d'allaitement, puis la commode, à l'emplacement qui sera le coin de Bébé2 dans quelques mois.



Petit zoom sur les rangements (les fameux dont je parle plus haut). Ceux qui sont dans la zone d'activité de Valeria sont 2 meubles différents (un de 6 cases et un de 2) qui ont été attachés ensemble, puis fixés au mur par Papa.



Le coin lit de Valeria, que nous avons voulu douillet avec ses traversins autour. Sur le meuble se trouve une lampe à laquelle elle a accès, mais pour le moment nous n'avons pas pris le temps de lui apprendre à s'en servir pour que la transition se passe bien. En effet, elle a toujours bien dormi et se couche sans histoire, et nous ne voulions pas lui donner trop de tentations maintenant qu'elle est libre de se déplacer une fois couchée.



mercredi 13 mai 2015

A table !!



Allez, petite photo des repas maintenant avec les nouvelles règles ....



Allez, on commente maintenant : C'est l'heure du petit-déjeuner. Comme cette table sert aussi pour les activités Montessori et artistiques de la demoiselle, pour les repas nous installons un torchon, qui permet d'avoir moins de nettoyage à faire après, et de délimiter la zone repas. On le remplacera certainement par un set de table dans un deuxième temps mais le torchon c'est plus grand, on peut y essuyer les petites mains collantes et éponger l'eau en cas d'accident. Et en plus, toute cette conversion Montessori c'est un investissement donc ce qu'on ne doit pas acheter tout de suite, c'est toujours ça de gagné ! A coté, il y a la bouteille d'eau de Valeria : elle y reste toute la journée car elle boit beaucoup et a pris l'habitude d'elle-même de m'apporter son verre lorsqu'il est vide avec la bouteille en disant : "do-o".
Il y a ensuite le petit verre en plastique qui sert pour l'eau. Ce n'est pas très Montessori mais jusqu'à maintenant c'est ce qu'on utilisait et il tombe encore souvent par terre. De plus Valeria qui est en pleine période transvasement aime le regarder goutter par terre donc la ça va moins vite qu'avec un verre classique.
Comme la puce boit très bien au verre et même à la bouteille (merci les vacances rando), elle a aussi son petit verre en verre à sa taille pour son orange pressée du matin (comme Maman), comme ça elle profite de la jolie couleur, et elle apprend progressivement à prendre soin des choses. Pour celles que ça intéresse, ce sont des verres à expresso (Papa est italien, le café c'est un art !), payés 3 francs 6 sous dans une grande surface genre Auchan, et qui sont parfaitement adaptés à la tailles des petites mains de bébé dès 12-15 mois.
Enfin sous la table, nous avons mis un morceau de sol pvc pour chambre d'enfant qui fait 3 fois la largeur de la table et permet de protéger le parquet, tout en étant facile à nettoyer.
Pour ce qui est de la table, comme la recherche d'une table à la bonne hauteur a été mûrement pensée, en fonction de notre budget et nos exigences, j'en ferai un article à part. 

Enfin petite astuce maison pour les mamans qui ne savent pas comment s’asseoir confortablement tout en surveillant le repas de leur progéniture (pour les plus petits): comme je ne suis pas à l'aise du tout avec mon gros ventre, je m’assois sur mon gros ballon de gym que j'utilise en fin de grossesse. Je suis à la bonne hauteur pour gérer Valeria, je peux m'en relever facilement et l'assise n'est pas trop dure.


mardi 12 mai 2015

L'alimentation... parlons-en :



Alors voilà ce que j'ai découvert entre blogs et lectures sur l'alimentation selon la pédagogie Montessori, mais pas seulement...
En fait c'est surtout une question de bon sens... et de concessions (mais toute femme qui a des enfants sait ce que c'est les concessions !!).

Bon déjà première règle importante : que Valeria ait envie de manger ou pas, peu importe... oui vous avez bien compris. C'est logique d'ailleurs, l'enfant mange pour lui-même, pas pour faire plaisir aux adultes. De plus, s'il a l'impression que cela perturbe sa maman, l'enfant prendra d'autant plus de plaisir à tester ses réactions (entre 1 et 3 ans en particulier on est en plein dans la période de découverte et nos petits scientifiques sont fascinés par les comportements sociaux !). Donc on propose un plat (ou un menu), qu'il est libre de manger ou pas. En revanche, il peut ne manger que le plat et pas l'entrée ou pas le dessert, mais il n'a pas le choix entre 2 plats, 2 entrées ou 2 desserts, parce que maman ne tient pas un restaurant !

Ceci nous amène à la deuxième règle : mieux vaut cuisiner des aliments susceptibles de lui plaire, ou les cuisiner de manière ludique et appétissante. Cela limite déjà beaucoup les risques de confrontation. Et je sais de quoi je parle : En fait, quand j'ai découvert le blog "Mercimontessori", une des choses dont j'ai pris conscience c'est que, embarquée dans la routine, j'avais pris l'habitude de faire des soupes de légumes à Valeria, dans lesquelles j'ajoutais des pâtes pour bébé ou de la semoule. C'était sain et pas désagréable puisque fait maison, mais côté gourmandise, je reconnais que ça manquait de saveur et de surprise ! D'ailleurs, dès le premier soir d'application de la méthode Montessori, j'ai décidé de proposer à ma poupette des pâtes (de grands, coupées pour qu'elles soient plus faciles à manger), servies avec une sauce tomate maison que j'avais faite pour nous la veille, des petits morceaux de courgettes dont je sais qu'elle raffole, le tout assaisonné de parmesan et basilique du balcon. Inutile de préciser que je n'ai pas eu besoin de rincer l'assiette avant de la mettre au lave-vaisselle : il ne restait plus rien ! Très motivée, j'ai pris aussi le parti, pour une fois, de ne pas contrôler la façon dont elle mangeait, afin de maintenir une atmosphère positive. J'ai pris sur moi quand la demoiselle a plongé ses mains dans l'assiette pour attraper les courgettes qui l'attiraient le plus au premier abord, je l'ai aidée avec une cuillère mais sans l’empêcher de se servir comme elle en avait envie, et au final elle a tout mangé et il n'y a eu aucune crise. Vive Montessori !!

Depuis, on maintient les bonnes résolutions : bons petits plats et attitude zen. Bon ça ne marche pas toujours aussi bien, Valeria ne finit pas toujours son assiette (on a essayé les raisins secs hier et ils n'ont pas soulevé l'enthousiasme : elle n'a mangé que la moitié du dîner.). J'ai aussi pris l'habitude de préparer les repas un peu plus tôt car elle est plus détendue. Enfin, la chaise haute que nous utilisions jusque là commençait à poser problème : Valeria s'y sentait contrainte et mettait de plus en plus de mauvaise volonté pour y aller, et se levait dès que j'avais le dos tourné, ce qui posait de gros problèmes de sécurité. Comme j'avais décidé de faire l'acquisition d'une table à sa hauteur pour les activités, et qu'elle a été mise à la bonne taille grâce aux talents de bricoleur de Papa le weekend dernier, nous y avons transféré les repas, qui se passent beaucoup mieux.

Bilan de l'expérience : des repas beaucoup moins stressants pour tout le monde.


Pour expliquer le "mais pas seulement" de ma première phrase, je précise que je me suis inspirée très largement de l'esprit Montessori, mais également du livre du Dr Fitzhugh Dodson "Tout se joue avant 6 ans" qui, vu le prix qu'il coûte (environ 5€ neuf) par rapport au bénéfice que j'ai pu en tirer dans la compréhension de la psychologie enfantine est, selon moi, un basique que tout le monde devrait lire. Je vous en parlerai peut-être dans un prochain article.




Au commencement....(ou comment Montessori allait changer ma vie !)



Au commencement donc, il y avait Papa, Maman, et Valeria. Jusqu'à maintenant, je dois dire, nous avions eu de la chance (ou nous sommes de très bons parents :-P ). Bébé1, qui a été allaitée exclusivement jusqu'à la reprise du travail de Maman, a fait ses nuits (de 12h) à 2 mois, allait se coucher sans faire d'histoire entre 19h et 20h, dormait dans son landau ou lit parapluie partout ou nous l'emmenions, mangeait avec délice tout ce qui lui était proposé (la plupart du temps fait maison... enfin un peu moins depuis que Bébé2 était en route...), ne pleurait quasiment jamais malgré un vilain RGO qui l'a fait souffrir jusqu'à ses 1 an... Bref tout était plutôt facile...

Oui mais Bébé1 a eu 1 an, a commencé à marcher, et découvert qu'il se passait beaucoup de choses très intéressantes autour d'elle et c'est là que les difficultés ont commencé. En effet, fatiguée par un début de grossesse difficile et un travail au rythme contraignant, Maman n'avait pas vu son bébé grandir (enfin j'avais bien remarqué qu'elle marchait quand même, et on était à jour dans les tailles de vêtements et chaussures parce que ça, après 12 mois, maman maîtrise !!)

Le bébé en question donc, Valeria, a commencé à vouloir manger toute seule. Mais voilà, manger toute seule quand on ne maîtrise pas du tout, du tout le lever de cuillère, ça donne des pâtes partout dans la salle à manger (notre cuisine est petite), un bon 30% sur la serviette, et pas grand chose dans l'estomac de la demoiselle. Alors de peur de nous retrouver avec un réveil intempestif à 6h du matin pour ventre qui gargouille, on prend les choses en main : d'abord on essaie de la distraire (méthode Papa) en lui donnant des cuillères et gobelets avec lesquels jouer pendant le dîner, ensuite on essaie de lui apprendre à tenir sa cuillère de manière à ce que le contenu arrive plutôt dans la bouche (méthode Maman, sans grand succès), on lui propose alors une cuillère avec laquelle essayer de manger seule, pendant qu'avec une autre on essaie de la faire manger (encore méthode Papa, pas idiot mais au final la cuillère finit par terre avec les pâtes et même l'assiette !). En résumé, aucune de ces méthodes n'avait donné de résultat convaincant, la première posant 2 problèmes : je ne tiens pas spécialement à ce que Valeria apprenne à jouer pendant les repas, et en plus comme ça elle ne s'intéressait plus à la nourriture qu'elle mangeait. Avec les 2 autres méthodes, aucune amélioration dans le maniement de la cuillère après plusieurs semaines. En revanche, Maman toujours plus enceinte et fatiguée après sa journée de travail, commençait à perdre patience (je n'ai pas dit que j'étais une "maman au top", j'ai dit que j'essayais, nuance !). Au final, quelle que soit la stratégie utilisée, on arrivait à une moyenne de 3 crises par repas, Maman qui s'impatiente, Valeria qui hurle, le dîner par terre, et Maman qui se désespère parce qu'elle est une "mauvaise mère" qui crie et ne réussit plus à comprendre son Bébé1, ni à appliquer les beaux préceptes d'éducation non violente qu'elle s'était fixé (On se met sacrément la pression quand même !!).



Mais Maman essaie d’être "au top" (rappelez-vous), alors Maman cherche des solutions. Elle appelle au secours Mamine (la maman de Maman) qui lui dit : "c'est simple, si elle ne tient pas bien sa cuillère, il ne faut pas la laisser manger seule, montre-lui que c'est toi qui commande". Oui alors c'est vrai que Maman n'a pas été traumatisée par l’éducation de Mamine, qui était elle aussi à son époque une adepte de la psychologie positive, mais cette réponse ne me satisfait pas. Je suis convaincue que si ma fille veut apprendre à faire seule, ce n'est pas bon de la bloquer dans cet élan.

Alors comme à chaque fois que je cherche des réponses j'ai passé ma soirée sur internet, et c'est là que je suis tombée sur le blog "Mercimontessori", qui est depuis devenu un des mes points de repère, et dans lequel son auteur, maman de 2 enfants, parle des difficultés alimentaires qu'elle rencontre avec son fils, et de la façon dont on peut aborder la question selon la pédagogie Montessori. Et ce fut une révélation ! J'ai tout de suite adhéré aux idées exposées, et décidé de mettre en application les conseils, ce qui a été un succès (mais de cela nous parlerons plus en détail après) ! Du coup, comme j'aime bien approfondir, j'ai commencé à lire plein d'articles, à chercher d'autres blogs sur le sujet, puis j'ai acheté des livres, et j'ai commencé à mettre en pratique les préceptes Montessori. Et comme tout cela était très convaincant, passionnant, en fait exactement ce qu'il me fallait pour faire grandir Valeria de façon positive, je m'y suis lancée à corps perdu.
C'est ainsi que commença notre "conversion Montessori"...