jeudi 18 février 2016

La guerre des cheveux - Leçon d'écolonomie pour maman débordée



J'avais promis cet article il y a un moment et le voici enfin : mes secrets de beauté spécial cheveux.5
Je n'ai rien inventé, tout est issu d'informations trouvées sur internet, entre autres le blog Les cheveux de mini, le livre de Julien Kaibeck dont je vous ai déjà parlé sur la Slow Cosmétique, etc.
Par contre j'ai personnellement testé ce dont je vous parle.

Il faut d'abord que vous sachiez que j'ai toujours été assez complexée par mes cheveux, car je fais partie des malheureuses qui n'ont ni les cheveux lisses, ni les cheveux vraiment bouclés. Ils sont épais, ils frisent (bouclent quand j'ai de la chance mais pas uniformément)... en gros quand ils sont courts je ressemble à Mafalda et quand ils sont longs impossible de les lâcher. Adolescente je m'étais résolue à une utilisation intensive du fer à lisser qui était loin d'arranger les choses et me prenait beaucoup de temps, tout ça pour me retrouver encore plus mal coiffée au moindre signe d'humidité (c'est à dire 2 jours sur 3 quand on habite Nantes !).
Et puis j'ai commencé à travailler, et à dépenser tout mon budget dans des produits censés "transformer" mes cheveux, achetés tour à tour chez le coiffeur, dans des magasins spécialisés en Italie, chez Lush, sans compter les tentatives...j'ai tout essayé... sans jamais trouver de solutions satisfaisante.
Puis j'ai eu des enfants, et avant même de décider que je ne voulais plus brûler mes cheveux, je n'avais déjà plus le temps de les lisser. Je me suis donc résolue à les laisser pousser à nouveau. Ça tombait bien : je n'avais plus le temps ni le budget pour le coiffeur ! Pour compenser j'ai essayé (travail oblige aussi) des coiffures un peu plus élaborées que la queue de cheval. Mais à cause de ma nature de cheveux j'étais souvent à la limite du look épouvantail !!!
Et puis un jour je suis tombée sur un article en ligne sur le "no poo". J'ai trouvé ça un peu radical mais le raisonnement était convainquant : ce sont les produits du commerce qui étouffent nos cheveux et créent ce besoin d'utiliser toujours plus de produits, entraînant un cercle vicieux. Si on prend le problème dans l'autre sens en utilisant le moins de produits, le plus naturels possible, on obtient des résultats beaucoup plus concluants. Et comme j'étais enceinte de mon deuxième, j'ai décidé de tenter ma chance. J'ai testé différentes choses :

  • Le lavage au Rhassoul : c'est par là que j'ai commencé d'ailleurs. Alors oui, c'est très bon pour les cheveux mais c'est un peu long. L'application demande du temps : pas idéal pour une maman qui n'a pas le temps. Mais ça m'a permis d'amorcer ma "désintox capillaire".
  • Le rinçage à l'eau froide : c'est vrai que les cheveux semblent plus forts et plus brillants après, mais je n'ai pas tenu au-delà de la belle saison. Je suis frileuse et finir le rinçage avec la tête au-dessus de la baignoire me donnait l'impression de perdre du temps tout en me torturant !
  • Le rinçage au vinaigre : adopté ! En plus de rééquilibrer le cuir chevelu qui a besoin d'acidité, de limiter les démangeaisons et les pellicules, il est aussi anti-calcaire. Je l'utilise en dernier rinçage, mélangé (au pifomètre) dans une bouteille d'1 litre et demi d'eau tiède. On voit vraiment la différence : mes cheveux sont plus doux, plus brillants. L'odeur ne me dérange pas, et elle s'évapore pendant le séchage des cheveux : on ne la sent plus du tout quand ils sont secs. J'achète du vinaigre de cidre bio, et en 1 an j'ai utilisé 2 ou 3 bouteilles pour une dépense totale de moins de 10€ !
  • Espacer les lavages : je me lave maintenant les cheveux 1 fois par semaine max (j'ai tenu jusqu'à 12 jours pendant ma grossesse, grâce aux hormones !). Il faut faire cela progressivement : avant je me lavais les cheveux un jour sur deux. Je suis passée à 2 jours entre chaque lavage, puis 3 et ainsi de suite. Il vaut mieux commencer pendant les vacances car vos cheveux n'apprécient pas tellement au début ! Mais avec un peu de patience (de mémoire environ 1 mois et demi max) cela finit par payer : j'ai réduit mon empreinte écologique, je fais des économies, et mes cheveux n'ont jamais été aussi beaux et forts ! Et en plus (avis aux mamans débordées) j'ai gagné beaucoup de temps : je me lavais les cheveux 3 fois par semaine pendant 10mn, maintenant c'est 1 fois et ça ne dure pas plus longtemps. Imaginez le temps économisé depuis 1 an ! 
  • Les masques maison : je n'avais pas gardé un très bon souvenir de mes tentatives adolescentes de masque à l'oeuf mais j'ai décidé de leur donner une nouvelle chance. Sauf que cette fois j'ai utilisé des ingrédients adaptés aux besoins de mes cheveux. J'ai les cheveux qui manquent surtout d'hydratation : j'ai donc acheté de la glycérine, du gel d'aloe bio, et concocté des masques en les mélangeant avec du yaourt et du miel. Et cette fois le résultat à été à la hauteur de mes espérances ! Bye bye L'Oréal et Le Petit Marseillais, Bonjour le yaourt !
  • Les produits bio : à la base je n'avais rien contre, je trouvais même ça très bien, mais 2 choses avaient jusque là freiné mes élans écologique : le parfum ou plutôt son absence (ou presque), et le coût ! Je sais les parfums des produits du commerce sont synthétiques, mais notre vie entière tourne autour des sensations transmises pas notre odorat, c'était dur d'y renoncer... dur mais pas impossible : j'ai échangé mes cheveux parfumés contre de beaux cheveux ! Il faut un peu de temps pour s'y faire mais je vous assure qu'au bout de quelques temps vous n'y penserez même plus ! La bonne nouvelle c'est pour le coût : en effet, en réduisant la fréquence des lavages, j'allais réduire significativement la quantité de produits utilisée et donc le coût, je pouvais donc me permettre d'acheter des produits bio. Et ça ne m'a pas empêché de faire des économies : en 1 an j'ai acheté 2 bouteilles de 500ml de shampoing (je viens d'entamer la deuxième), et une bouteille de 500ml de démêlant qui n'est pas encore finie. Elles m'ont coûté chacune une dizaine d'euros. Sachant que je dépensais avant entre 10 et 20€ par mois en produits variés, j'ai même fait une belle économie !

Voici donc ma nouvelle routine de soins :



  • Lavage : 1 fois par semaine max. Du shampoing bio pour le cuir chevelu, surtout pas sur les longueurs, j'en mets un peu partout car il mousse peu (on s'y habitue aussi). Ensuite après le rinçage j'applique le baume démêlant sur tout le reste de la chevelure, je passe un coup de peigne, je masse un peu les pointes et je rince bien. Pour finir je rince au vinaigre comme expliqué ci-dessus.
  • Masque: j'essaye d'en faire 1 une fois par semaine avant le shampoing mais je n'ai pas toujours le temps. C'est surtout très important de s'y tenir, avant chaque shampoing, quand on commence la nouvelle routine, pour aider les cheveux à s'y habituer et les débarrasser de tous les silicones et autres saletés : vous aurez moins de mal à les démêler si vous avez les cheveux frisés, secs ou abîmés, et vous verrez plus vite la différence. 



Mes masques préférés  (à faire avant le shampoing)

Mes ingrédients préférés

  • Yaourt : moi j'y ajoute du miel, de la glycérine végétale et parfois du gel d'aloe. On trouve plein de recettes en ligne, à adapter selon vos cheveux. Laisser poser 2h sous un film alimentaire pour un meilleur résultat. Vous ne tiendrez pas plus longtemps parce que malgré les serviettes et autres ça coule et ce n'est pas très agréable, donc à privilégier l'été. Par contre c'est pour moi le plus efficace !
J'ai fait récemment une variante avec 1/2 banane, sans aloe, en mixant bien la préparation et c'est top (parfait pour utiliser un reste de banane à moitié mangée par ma fille de 2 ans et que je n'avais pas vraiment envie de mettre en bouche)
  • Huile de coco : je démêle mes cheveux, j'en mets abondamment en insistant sur les pointes et je laisse poser (1h minimum, jusqu'à toute la nuit, avec une serviette sur l'oreiller). C'est plus pratique quand on est pressée. Les cheveux sont très doux et lisses après. Il faut juste penser à laver les longueurs avec le shampoing dans ce cas sinon ça fait effet gras.
  • Eau de riz : je l'ai découverte récemment, je ne suis donc pas encore une experte. J'ai déjà utilisé de l'eau de cuisson (en pose toute la nuit) et je compte essayer l'eau de rinçage de riz. Les cheveux ont effectivement moins de frisottis. Le premier essai fut vraiment probant, le deuxième un peu moins car les cheveux étaient moins nets une fois secs, après lavage. On peut l'utiliser en rinçage paraît-il mais moi je reste fidèle à mon vinaigre.


Bilan: Je n'ai pas changé de chevelure pour autant (faut pas rêver ils ne seront jamais lisses), mais j'ai enfin fait la paix avec elle. Au bout d'un an de cette routine, je suis enfin satisfaite de mes cheveux : ils sont beaucoup plus brillants, doux et forts (ils sont élastiques au lieu de casser). J'ai en même temps énormément réduit le temps que je leur consacrais : entre la pose du masque et le lavage c'est 20-25mn max par semaine, voire plus. Enfin, j'ai nettement réduit mes dépenses et mon empreinte écologique ! Avant ma salle de bain était remplie de produits tous plus polluants et inutiles les-uns que les autre, maintenant on se limite à l'essentiel !

Maintenant c'est votre tour ! Essayez, vous verrez que ce n'est pas si difficile de s'y mettre ! 

Nota Bene : un pas à la fois, pas la peine de vous débarrasser de tous les produits "polluants" de votre maison en même temps, vous ne tiendrez jamais à moins d'être un ascète qui ne travaille pas et ne sort pas. Passer à l'essentiel demande de changer ses habitudes et s'organiser différemment. Ici nous utilisons encore le gel douche "kkbeurk" pour papa et maman, mais je fais plus attention aux étiquettes.

En revanche, nous passons petit à petit aux produits ménagers naturels depuis quelques mois, et je vous en parle très vite...

Ps : je ne suis pas une hippie, lorsque j'ai débuté ma nouvelle routine, je travaillais dans une boutique de luxe en plein centre de Paris, pas du genre qui vend des bô sacs à main à 200€, du genre qui vend des bô sacs à main à 2000€... Donc c'est à la portée de tous !

vendredi 12 février 2016

Le liniment de maman : petit feedback après 6 mois d'utilisation

Il y a maintenant plus de 6 mois que j'utilise mon liniment maison super "écolonomique", je peux donc enfin vous faire un vrai feedback.

Les + :

  • Il est très économique, malgré l'utilisation d'huile d'olive bio, et avec 2 petites paires de fesses à changer, ce n'est pas anodin !
  • Super qualité : jamais de fesses rouges, que demander de plus ! D'ailleurs quand je suis à court parce que je n'ai pas eu le temps d'en refaire, j'utilise de l'eau tiède à la place, et très vite les rougeurs commencent à apparaître (hasard ? ... Je ne crois pas !)
  • Super texture : la première fois j'avais essayé sans émulsifiant, en me demandant si la texture resterait lisse, et bien je peux vous dire que je n'ai pas changé ma recette ! Elle ne se déphase pas, et j'en fais minimum pour un mois. Je le mets dans un ancien flacon de pousse-mousse (très pratique aussi quand on sort), et le surplus est conservé dans un placard, dans des bouteilles en verre (je recycle les bouteilles d'huile d'olive utilisée pour le liniment tant qu'à faire). Je pense que c'est le mérite du mixage au blender (je le mixe 2 ou 3 fois une minute en le laissant reposer le temps d'étendre une lessive ou autre).
Les - : 
Il faut bien qu'il y en aie... En fait c'est un peu long à faire. Ce n'est pas tant la préparation du liniment lui-même (à part le filtrage de l'eau de chaux mais on peut faire autre chose en attendant, comme écrire cet article par exemple..), c'est le nettoyage et la désinfection des récipients et ustensiles divers qui est un peu longue et fastidieuse. Je vous déconseille de prévoir d'en faire toutes les semaines ! Je fais donc de plus grosses quantités, qui se conservent sans problème et sans ajout d'ingrédient un mois ou 2 (ça n'à jamais duré plus longtemps parce que mes filles sont de véritables petites machines à caca) !
C'est le seul point négatif, rien d'insurmontable en somme, il suffit de s'organiser. Au pire, si vraiment on n'a pas eu le temps, on fait une exception et on file à la pharmacie (je l'ai fait pendant notre déménagement). Mais ça m'a donné encore plus envie de revenir à mon liniment maison !

jeudi 11 février 2016

Allaitement : le manque d'information des professionnels de santé !

Voici une expérience sur l'allaitement que je voudrais partager, parce qu'à l'heure où tous les médias disent qu'il "revient à la mode", et où l'OMS l'encourage plus que jamais, je trouve anormal que des généralistes, qui sont les porte-parole sanitaires de la majeure partie de la population, véhiculent encore des informations inexactes, qui compromettent l'allaitement de beaucoup de femmes peu informées qui leur font confiance !
Je précise que ce n'est pas une attaque contre mon médecin, qui est une femme très compétente par ailleurs. Je souhaite plutôt souligner un manque de la part des autorités sanitaires, qui se contentent de campagnes médias de masse, sans s'assurer des informations véhiculées par les professionnels de santé à qui nous faisons confiance tous les jours, comme les pédiatres et généralistes qui suivent nos enfants !

Voici l'histoire : à la visite des 3 mois de ma fille, ma généraliste la pèse (6,2kg de mémoire), et me pose quelques questions sur la façon dont je la nourris (je l'allaite à la demande). Lorsque je laisse échapper que je la nourris encore la nuit , elle s'écrie que ce n'est pas normal, qu'elle n'a plus besoin de manger la nuit, qu'elle est à la limite (supérieure) de la courbe de croissance et que si ça continue elle pourrait avoir des problèmes de poids. Elle m'a même parlé d'obésité !! Je lui réponds qu'on m'a toujours dit que l'allaitement devait se faire à la demande et qu'au contraire cela diminuait les risques de surpoid. "Pas du tout", me dit-elle, "pas quand ils font ce poids là, il faut arrêter de la nourrir la nuit, donnez-lui un biberon d'eau, elle arrêtera très vite de se réveiller!". Autant vous dire que j'étais choquée ! Moi qui m'étais beaucoup documentée sur l'allaitement, avais passé des heures sur le site de la Leche League, accouché dans un hôpital "Ami des Bébés", allaité déjà un premier enfant, j'ai eu un énorme doute ! Je suis rentrée chez moi confuse, je ne savais plus quoi penser ! Je savais que mon bébé tétait plus par besoin de contact et de succion que par faim, d'ailleurs cela ne dure que 5 à 10mn maxi, une fois dans la nuit. De plus, elle a toujours refusé la tétine et ne suce pas encore son pouce, je risquais donc de la perturber en lui refusant le sein la nuit. J'entendais déjà dans ma tête les hurlements désespérés de mon bébé inconsolable...
Mais comme je suis prudente j'ai cherché à savoir (merci internet !) ce qu'il en était des autres bébés allaités du même âge. Et je n'ai pas eu besoin de chercher longtemps pour être rassurée : apparemment beaucoup de bébés allaités de cet âge là sont dans le haut de la courbe de croissance, et pour cause : Les bébés allaités ont une courbe différente. Ils prennent plus vite les premiers mois et la prise de poids ralentit vers 3/4 mois, c'est exactement le contraire des bébés nourris au bib ! Le problème étant que les carnets de santé des bébés français ont encore les courbes de croissance effectuées à partir d'un échantillon de bébés dans les années 70 ou 80, en plein dans l'époque où la mode était au lait en poudre. Elles ne sont donc pas du tout adaptées au contrôle de l'évolution d'un bébé allaité ! D'ailleurs, en comparant avec la courbe de l'OMS pour les bébés nourris au sein, 6kg pour un bébé de 3 mois c'est pile dans la moyenne (courbe des 50%). Me voilà rassurée et confortée dans mon idée de continuer mon allaitement à la demande, même la nuit ! D'ailleurs 2 mois plus tard, elle est à 7,170kg, ce qui fait moins de 500g par mois depuis.

Après le soulagement, c'est l'agacement qui a pris le dessus... C'est incroyable, et dire que si j'avais été un peu moins informée et convaincue j'aurais peut-être suivi les recommandations de mon médecin, perturbant ainsi le rythme de l'allaitement qui se passait si bien, et le bien-être de ma fille qui passe pour moi avant tout (même avant mon sommeil) ! Cela me met en colère même ! Tout ça à cause d'un manque d'information et d'un carnet de santé pas à jour ! Au lieu de refaire les manuels scolaires pour enlever les accents circonflexe, commencez donc par refaire les carnets de santé,en intégrant les 2 courbes (je respecte celles qui font le choix du lait maternisé) !

Ce cas est loin d'être le seul : la belle-soeur d'une amie a arrêté d'allaiter son fils parce qu'il avait un RGO et que son médecin lui a dit qu'il avait besoin d'un lait épaissi. Grosse erreur ! En effet, le mieux pour un bébé RGO, c'est l'allaitement, car le lait maternel est moins agressif et ses propriétés sont même idéales pour protéger les tissus agressés par les remontées acides. Le lait épaissi n'est à utiliser qu'en remplacement du lait en poudre classique. Arrêter l'allaitement était donc une aberration dans ce cas, surtout que tout se passait bien et que cette femme aurait continué si son médecin ne l'en avait pas dissuadée. Et je sais de quoi je parle : ma première était aussi un bébé RGO, cela a duré jusqu'à l'âge de 14 mois, avec de grosses difficultés, respiration ronronnante en permanence, coucher en position proclive... Je ne suis passée au lait épaissi que lorsque je suis passée en allaitement mixte pour retourner au travail.

Et je connais d'autres cas encore : une autre amie n'a pas allaité son premier, car son médecin lui a dit qu'elle n'avait pas assez de lait, alors qu'il faisait juste un pic de croissance. Au deuxième elle a été mieux suivie et s'est rendue compte de l'erreur qui avait été faite pour le premier. Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup de cas pour une seule personne ?! Combien d'autres y en a-t'il encore ?!!

J'ai lu que l'allaitement permet de grosses économies au système sanitaire, alors soyons logiques : commençons former les professionnels de santé qui suivent nos enfants, et mettre à disposition une documentation médicale à jour ! Ceci afin que toutes les mères qui souhaitent poursuivre l'allaitement puissent le faire, dans de bonnes conditions, quel que soit leur degré de connaissance sur le sujet. Avis au ministre de la santé publique !

samedi 9 janvier 2016

Accoucher dans une maternité "Amie des Bébés" (label IHAB)



Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'une belle découverte...


Pour ma première, j'avais accouché près de chez moi, dans un hôpital privé assez connu en région parisienne : l'hôpital Franco-Britannique à Levallois. A l'origine une petite structure privée, qui malheureusement aujourd'hui, comme tous les hôpitaux parisiens, croule sous les inscriptions. Pour les visites il faut donc s'y prendre 2 mois à l'avance pour avoir un Rdv,  mais impossible d'appeler plus de 2 mois avant car les plannings ne sont pas disponibles,  ce qui fait que vous avez à peu près 3 jours de battement entre "Nous n'avons pas encore les plannings" et "Désolée Madame, il n'y a plus de place pour ce mois-ci" ! Tout, ça pour arriver 20mn en avance (c'est la règle) à un Rdv pour lequel vous attendrez finalement 1h ou plus car ils sont toujours en retard. A part cela, je garde quand même un bon souvenir de mon premier accouchement car les sage-femmes et le personnel médical sont super !

Je m'étais donc tout naturellement réinscrite pour la deuxième (bon si troisième il y a je vais y réfléchir à deux fois parce que perdre une demi journée à chaque fois pour une visite de 20mn franchement cette fois ça m'a gonflé!). Oui mais voilà, le destin s'en est mêlé, parce qu'entre les contractions précoces qui m'ont obligée à m'arrêter de travailler tôt, et ma fille de 18 mois qui était trop fatigante pour sa maman censée être au repos, j'ai finalement atterri chez mes parents, dans la Vienne, à quelques km de l'hôpital de Chinon. Nous y avons donc passé l'été, et comme je risquais d'accoucher prématurément, je m'étais préparée à l'éventualité d'y accoucher si bébé arrivait plus tôt que prévu. Une fois septembre arrivé (le mois du terme), j'avais prévu de rentrer à Paris pour être près de l'hôpital où j'étais inscrite...

Mais en fin de compte, plus les jours passaient et plus j'espérais accoucher un peu avant, et donc à Chinon. L'idée qui n'était à la base qu'un dernier recours commençait à me plaire, je ne voulais pas non plus laisser ma Valeria seule indéfiniment en attendant ce bébé qui finalement ne voulait plus sortir. J'ai donc décidé de ne rentrer à Paris que la semaine du terme. Mais dans les dernières semaines j'ai fait plusieurs faux travails et atterri à l'hôpital pour un contrôle. Il nous a fait très bonne impression : relativement récent, il a avait bien meilleure mine que la plupart des hôpitaux parisiens !! Les sage-femmes aussi étaient au top : détendues, à l'écoute...

J'ai donc décidé de tenter ma chance et demander s'il serait possible de transférer mon dossier pour accoucher là. A une semaine du terme à Paris on m'aurait ri au nez ! Ici, aucun problème. Je crois même que vu le nombre d'accouchements (environ 500 par an pour une quinzaine de chambres), ça les arrangeait presque : ça fait vivre l'hôpital. Il faut savoir qu'à Paris certains hôpitaux payent des pénalités parce qu'ils dépassent le quota d'accouchements autorisés, tandis qu'en province de hôpitaux indispensables parce que seuls à des kilomètres à la ronde, peinent à rester ouverts parce que leur bilan est négatif ! En somme, ils ont transféré mon dossier en moins de 30mn et tout le monde était gagnant !

En plus d'être beaucoup moins débordé que les hôpitaux parisiens, celui de Chinon à un autre point positif : c'est une maternité "Amie des Bébés", qui met tout en oeuvre pour favoriser l'allaitement chez les mamans qui le souhaitent, et prodigue soins et conseils dans le respect du rythme du bébé, pour que sa venue au monde soit le plus paisible possible.

Comme c'est mon deuxième accouchement, voici ce que j'ai relevé de particulièrement positif par rapport au premier :


  • Acupuncture : le jour du terme je suis venue pour un contrôle et la sage-femme à senti que j'étais particulièrement stressée (fatiguée, peur de devoir attendre encore 1 semaine avant d'accoucher, angoissée à l'idée de ne pas arriver à gérer 2 enfants en bas âge en même temps...). Elle m'a donc proposé une petite séance d'acupuncture. J'ai adoré non seulement la séance mais aussi le fait qu'on me cocoone. Après j'étais détendue et j'ai décidé de profiter de ma journée et d'arrêter de me demander quand bébé arriverait... hasard ou conséquence : le travail a commencé la nuit suivante.
  • Peau à peau : ma fille est née vers 6h30 et je l'ai gardée en peau à peau jusqu'à 15h. Rien ne vous y oblige mais dans cet hôpital on encourage le peau à peau le plus longtemps possible, surtout le jour de la naissance. Ma fille est restée sur moi jusqu'à ce que sa température soit stabilisée (c'était un bébé bien portant, ne nécessitant aucun soin particulier, le peau à peau était juste pour son confort). Non pas qu'on vous en empêche dans les autres hôpitaux, mais on encourage rarement un peau à peau aussi long.
  • Allaitement : c'est le but premier du label, et il est largement mérité car j'ai été vraiment bien entourée dans la mise en place de mon allaitement, j'ai appris de nouvelles choses alors que j'avais déjà allaité ma première et que j'étais bien informée sur le sujet, et la montée de lait qui avait été traumatisante la première fois (je suis du genre très productive) s'est très bien passée grâce aux conseils reçus.
  • Bien-être : tout est fait pour favoriser le bien-être de la maman et du bébé. Dès la première nuit, on m'a donné les bons conseils pour apaiser bébé avait du mal à dormir dans un berceau froid et rigide après avoir passé 9 mois dans le ventre de maman. Je l'ai gardée auprès de moi avec le coussin d'allaitement et nous avons pu dormir toutes les 2, tandis que pour mon premier accouchement je n'avais pas fermé l'oeil pendant tout le séjour à la maternité et j'en avais gardé un très mauvais souvenir.
  • Respect du rythme de bébé : ici, on ne donne le premier bain que le jour de la sortie. Cela permet au bébé de ne pas se refroidir alors que la naissance est déjà un traumatisme, et de garder sur lui l'odeur rassurante de sa maman, le temps de s'habituer à son nouvel environnement.

Je n'ai pas eu de problème particulier avec l'allaitement mais un autre point fort des hôpitaux portant le label IHAB, est qu'ils assurent également un suivi de proximité de l'allaitement. Pour toute question, il est possible de contacter les sage-femmes une fois rentrée à la maison. Et c'est trèsimportant, car souvent les médecins généralistes et pédiatres s'y connaissent à peine plus que le commun des mortels en allaitement, et par des conseils erronés ils compromettent parfois involontairement celui-ci. Je connais plusieurs cas, et j'ai même une anecdote personnelle avec mon généraliste, à laquelle je consacrerai un article, dans l'espoir de contribuer à faire avancer les choses en faveur de l'allaitement.

En conclusion, cet accouchement fut une très belle découverte et je conseille à toutes celles qui en ont la possibilité, de choisir une maternité "Amie des Bébés", que vous choisissiez d'allaiter ou non. 

mardi 6 octobre 2015

La liberté, le temps d'un été...

Me voilà de retour après un été consacré à ma famille ! C'est un choix discutable de faire une pause aussi longue sur un blog tout juste commencé, mais après de nombreux étés passés quasi exclusivement à travailler pendant que famille et amis se détendaient à la plage et organisaient des fêtes, j'ai décidé de ne pas louper cette occasion de profiter de chaque instant, pour me reposer, voir ma famille et jouer avec ma fille, à la campagne, en laissant un peu de côté téléphone et internet, sans aucun regret ! Me revoilà donc, avec plein de sujets intéressants, car en bonne mère de famille, je n'ai pas cessé pour autant de faire des découvertes et de tester de nouvelles choses, censées améliorer notre quotidien, ou même  les moments extraordinaires d'ailleurs, et nous commençons tout de suite, avec un article sur le thème de la maternité, celle que l'on choisit pour accoucher...

jeudi 18 juin 2015

Quand bébé ne veut pas dire merci !




Pourquoi est-ce que le premier mot de nos bébés c'est toujours "tateau" ou "miam miam" ?!!
Sans blague, on nous raconte dans les livres pour futurs jeunes parents et les magazines genre Famili (que j'adore, ne vous méprenez pas !), que le premier mot prononcé par notre adorable progéniture baveuse au sourire édenté, c'est "papa" ! Ben voyons ! Ce n'est pas "maman" non plus d'ailleurs !! Le premier mot de Valeria, vers 7 mois, c'était "wowo" (le chien) ! Et le deuxième "niam niam" (pas besoin de traduire, on ne fait pas plus explicite !)

Mais admettons-le : notre vraie préoccupation, ce n'est pas le moment où notre chérubin dira "papa" ou "maman", on doute rarement de l'attachement de son enfant. Ce qui stresse tout bon parent qui se respecte, c'est que sa descendance puisse passer pour un vilain petit malpoli !! Allez, soyez honnêtes, vous aussi vous avez essayé désespérément de lui faire dire "merci" pendant des mois !! C'est pas pour rien qu'on l'appelle le mot magique !  Mais la petite maline elle préfère dire "awa" (au-revoir). Et encore, c'est quand ça lui chante ! Contente-toi de ça Maman ! Pour ce qui est de "Bonjour" et "merci", tu peux toujours crever ! Ils savent très bien ce qu'on attend d'eux, et c'est tellement amusant de voir maman se ridiculiser pendant des mois devant les inconnu,s en essayant d'obtenir le Saint Graal !

Et si j'avais loupé une étape dans l'éducation ? Est-ce que je devrais insister et garder le "tateau" tant désiré dans ma main jusqu'à ce qu'elle capitule enfin et me daigne d'un "merci" ? Oui, mais ce serait contraire aux principes d'éducation respectueuse que nous avions fixés avec Papa... En même temps, je sais qu'elle en est capable, elle dit déjà une cinquantaine de mots et imite les cris des animaux ! Pas facile d'être parents, parce que quand ça ne se limite plus seulement à nourrir, changer et câliner, quand il faut commencer à éduquer, on ne sait jamais où est la limite, quels sont les standards. Normal, il n'y en a pas ! Parce que la fille de la voisine, elle disait "merci" à 13 mois, elle ! Et d'ailleurs la voisine ne se privait pas pour se la péter !! Oui mais Bon à 13 mois Valeria elle vidait les sacs de courses avec Maman et étendait le linge avec Papa (ou vidait le panier de linge aux pieds de Papa, mais le cœur y était !).

Alors Maman va sur les forum pour se rassurer, consulte les articles sur l'évolution  de l'enfant, scande à chaque occasion le mot magique au nez de Poupette, qui la regarde d'un air buté comme pour dire "ma pauv'maman, essaye encore un peu qu'on s'marre !"... 
Et puis finalement, Maman laisse tomber : les vacances sont arrivées, Bébé2 qui ne veut pas rester à sa place fait des siennes, et la quête du "merci" passe à la trappe...

Et la petite langue finit par se délier : les 50 mots deviennent 150, puis 200... en une quinzaine de jours, les changements sont impressionnants, des mini phrases avec sujet, verbe et parfois même complément, commencent à sortir de la bouche de ma petite bonne femme, qui se délecte de la réaction d'émerveillement qu'elle provoque ! 
Et un beau jour, le petit jeu du chat et de la souris ayant assez duré, le mot magique sort enfin, tout seul, sans qu'on ait rien demandé.... d'abord sous la forme d'un "ci", qui en quelques heures devient "aci", et certains jours de grâce, carrément "maciii" ! A-llé-lu-ia ! L'honneur est sauf ! Ma fille est bien élevée, et ça se voit enfin ! 
Maintenant c'est même à toutes les sauces : que la demoiselle demande un objet, le tende ou s'en empare d'elle-même, chaque acte est ponctué d'un retentissant "aciii" ! Et d'ailleurs deux jours plus tard sortait aussi le fameux "bonjouuur". Ben oui, maintenant qu'elle a vu l'effet que cela produisait sur son entourage, pourquoi s'en priver plus longtemps ?!

Au final, chères mamans, ne nous prenons pas la tête, car nos bouilles d'amour finissent tôt ou tard par nous contenter, généralement quand on n'attend plus rien ! Et comme on est parties pour 18 ans comme ça (ou plus !), on ne va pas commencer à se faire des cheveux blancs tout de suite !

Et puisqu'on parle de cheveux, très bientôt, un article pour partager des petits secrets sur comment en prendre soin au naturel, même quand on n'a presque pas de temps à y consacrer ! "Provare per credere" (qu'on pourrait traduire approximativement par : l'essayer c'est l'adopter) !


mardi 16 juin 2015

Maman découvre la Slow Cosmétique : des produits moins chers et de meilleure qualité pour toute la famille



Me revoilà après une petite semaine de repos, pour vous parler d'un autre sujet qui me passionne : La slow cosmétique. 





J'ai découvert cette tendance née dans les années 2010, au cours de mes recherches sur le liniment, il y a quelques semaines, et j'ai tout de suite adhéré au concept ! En effet, comme je l'ai déjà dit, toujours aimé ce qui est alternatif : recettes de grand-mère, médecine douce (phytothérapie, fleurs de Bach...), allaitement, portage en écharpe, méthodes d'éducation non-violente .... Et pour moi ce n'est pas une question de mode : j'y crois fermement (après avoir testé bien sûr), et je ne peux m'empêcher de partager mes expériences sur le sujet avec mes amis et ma famille !

Alors justement, la slow cosmétique what is it ?!
C'est un mouvement inspiré du slow food (né en Italie), et qui a pour but d'informer les consommateurs que nous sommes, afin de leur donner la possibilité de faire des choix responsables. En effet, on se doute tous un peu que les cosmétiques et autres produits lavants de grande consommation ne sont ni très écologiques, ni même particulièrement bons pour nous. Mais Julien Kaibeck, le père du mouvement, nous fait prendre conscience d'à quel point nous sommes menés par le bout du nez par l'industrie, et de la facilité qu'il y a pour nous à changer les choses. Il a sur le sujet créé un blog : lessentieldejulien.com, écrit un livre : "Adoptez la Slow Cosmétique", et dispense de nombreux conseils en ligne et dans des vidéos sur YouTube. Si avec tout ça vous n'avez pas au moins envie d'essayer quelques trucs, c'est que vous êtes définitivement perdus !

Pourquoi j'ai aimé ce concept et son livre ?
Tout d'abord parce que si quand j'étais adolescente je connaissais surtout la notion de "consommer", depuis que je suis devenue maman, ma préoccupation principale en la matière est devenue : "consommer mieux et moins cher". Pour la naissance de ma fille, dès le départ j'ai renoncé à l'idée de cette fameuse "odeur de bébé" qu'on essaie de nous vendre dans les produits de toilette, pour choisir ce qui concrètement était le mieux pour elle : le savon d’Alep et le liniment. Je dois dire que cette décision m'a un peu coûté quand je l'ai prise, car c'est quelque chose qui avait été ancré en moi par notre société de consommation. Mais une fois que ma fille est née, j'ai vite oublié toutes ces fausses idées, et après 18 mois, je peux dire que je suis "sevrée", car pour moi l'odeur de bébé c'est celle de mon enfant, et aucun produit ne me l'apportera ni ne me l'enlèvera jamais !
Ensuite, j'ai apprécié le fait que ce discours soit très raisonnable : d'abord, la cosmétique conventionnelle (ou industrielle) n'est pas diabolisée pour le plaisir de vous vendre du bio. En effet, on nous dit qu'elle est très polluante, preuve à l'appui, mais on ne nous dit pas qu'elle est nécessairement mauvaise pour la santé. Pas directement en tout cas : en effet, elle n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est tout simplement cosmétique. Ce qui veut dire que toutes ces crèmes ne nous tuent pas, mais en revanche les vertus qu'on leur prêtes sont uniquement de la publicité. Aucune crème ne vous fera rajeunir, ni ne vous libérera de votre acné. Elle ne vous hydratent même pas directement. Elles on plus un rôle de masque, qui vous donnera plus ou moins l'aspect que vous attendez, mais sans jamais améliorer la qualité de votre peau ou de vos cheveux. Du coup, on vous explique que ce qu'on vous vend en échange, quel que soit la qualité que vous achetez (du bas de gamme au luxe), ne vaut pas le prix que vous avez payé. Au final les principaux composants seront toujours les mêmes : de l'eau et des dérivés du pétrole (pas dangereux parce que traités mais beurk quand même !).
Enfin, on ne vous incite pas à consommer plus. On commence déjà par vous expliquer comment réduire le nombre de cosmétiques utilisés pour ne garder que quelques ingrédients de base de qualité, qui ne vous coûteront pas plus cher. En fait vous avez le choix entre faire maison si vous en avez le courage, ou acheter des produits certifiés si vous trouvez que c'est trop compliqué et que le budget n'est pas un problème pour vous. Pour les plus frileux, on vous dit même que vous n'êtes pas obligés de tout changer. En fait c'est un choix personnel, que vous ferez en connaissance de cause, puisqu'on vous dit ce qu'il y a vraiment dans vos produits, ce dont vous avez réellement besoin (beaucoup moins que vous ne le croyez), ou se le procurer (souvent dans votre placard de cuisine) et comment le fabriquer.

En conclusion, j'étais déjà sans le savoir sur le chemin de la slow cosmétique. Mais c'était jusque là plutôt une question d'idéal. Aujourd'hui, grâce à ce livre, je sais que ça ne coûte pas plus cher, et comment m'y prendre pour atteindre ce but. Je ne vais pas changer nécessairement tous mes produits, car "Maman n'a que deux mains", mais tout ce qui sera réalisable en un temps raisonnable sera testé, et partagé sur ces pages